Juifs contre Sionistes (1)
lundi 30 octobre 2023 par SHAHSHAHANI Volodia
Pour commencer, une présentation par son éditeur, de Pierre Stambul, un des responsables de l’UJFP : "professeur de mathématiques retraité. Il est juif tout en étant athée et antisioniste. Son judaïsme est principalement issu du souvenir du génocide nazi. Parents résistants dans la MOI. Mère dont la famille a été exterminée. Père qui fut dans le groupe Manouchian et a été déporté à Buchenwald."
Extrait de Pierre Stambul.
"Entre Mer Méditerranée et Jourdain, Palestiniens et Israéliens sont en nombre sensiblement égal. Mais les Israéliens possèdent tout : les richesses, la terre, l’eau, les droits politiques. La Palestine est volontairement étranglée et sa société est détruite. L’inégalité est flagrante et institutionnelle. Il faut dire les mots pour décrire ce qui est à l’oeuvre : occupation, colonisation, apartheid, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, racisme. La majorité des Israéliens espèrent qu’à terme, les Palestiniens deviendront des indigènes marginalisés incapables de défendre leurs droits. Les gouvernements israéliens s’acharnent à fragmenter la Palestine en des entités aux statuts différents : Cisjordanie, Gaza, Jérusalem-Est, Palestiniens d’Israël, réfugiés…
Comment un État colonialiste peut-il se revendiquer du passé quand les Juifs étaient les parias de l’Europe ? L’idéologie sioniste est au coeur de ce processus. Le sionisme n’est pas seulement militariste, raciste, colonialiste ou pro-impérialiste. Il a contribué à une gigantesque manipulation de l’histoire, de la mémoire et des identités juives. Le sionisme est au départ une idéologie de la séparation proclamant que Juifs et non-juifs ne peuvent pas vivre ensemble. Dans l’État juif, les non-juifs sont des étrangers dans leur propre pays.
Il n’y aura pas de paix si on ne la fonde pas sur l’égalité des droits dans tous les domaines. Il n’y aura pas de paix sans une rupture avec le sionisme ou un dépassement de cette idéologie." Le sionisme n’est pas seulement criminel pour les Palestiniens, il est suicidaire pour les Juifs.
C’est cette dernière phrase qu’il faut retenir surtout dans le pays occidental le plus infecté par le sionisme. Cette infection s’est encore accentuée avec l’approbation du génocide commencé par "Israel" dans le ghetto de Gaza. Outre l’imbécilité d’un soit-disant "anti-sémitisme" qui viserait une population qui n’est pas "sémite", cette tarte à la crème sortie pour un oui ou pour un non - ce fut le cas pour tenter de discréditer les Gilets Jaunes - vise à créer une assimilation entre les "Juifs" (cultuels, culturels ou désignés) et des organisations au service de l’Apartheid. A ce jour et jusqu’à preuve du contraire, à l’exception de l’UJFP, aucune des organisations prétendument "juives" ne s’en est désolidarisée.
– CRIF et ses sections locales
– Organes de propagande tels la "Tribune Juive"
– "Syndicats" comme la prétendue UEJF (union des étudiants juifs de France)
– Dans le domaine cultuel, sauf erreur on n’a pas encore vu de synagogue arborant le drapeau palestinien…
– Organisations dites de lutte contre l’ "anti-sémitisme" genre BNVCA.
– Groupes militants comme la LDJ, ligue de défense juive, classée comme terroriste aux Etats-Unis…mais pas en France. Dans la même catégorie, le Bétar dont ont fait partie les actuels propagandistes de premier plan, Habib pour les politiciens, Encel comme expert de plateau…
Il y a donc à ce jour 3 autres catégories de "Juifs", définies cette fois selon leur allégeance ou non au régime qui occupe la Palestine.
– Les collabos mentionnés ci-dessus.
– les anti-sionistes qui se battent contre l’état colonial et pour les droits des Palestiniens.
– Entre les deux un no man’s land silencieux alors qu’un génocide est exécuté en son nom. A défaut il sera avec les colons qui occupent la Palestine, considéré complice comme le fut le peuple allemand sous Hitler : "suicidaire" comme déclaré ci-dessus par Pierre Stambul.
Autrement dit nous avons deux types de complices du génocide
– Collabos affirmés. La quasi totalité de la classe politico-médiatique française de gauche à droite. Pour ceux-là il sera facile de faire les listes à l’heure de la bascule : on épargnera les rares voies honorables, une partie de LFI, quoique un peu timide.
– Silencieux. Chez les Juifs ou présumés tels, qui sont pris en otage par les représentants sionistes, c’est l’inverse. Le silence sera considéré comme une adhésion à défaut de déclaration PUBLIQUE.
" Cette histoire va mal se terminer pour Israel et pour nous juifs" : c’est une citation vers la minute 20 d’un entretien avec Sylvain Cypel, auteur de "l’Etat d’Israel contre les Juifs". Il ne sera pas superflu d’écouter l’entretien entier (30 mn).