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Paris JO 24 : une ode pour un génocide ?

jeudi 4 avril 2024 par SHAHSHAHANI Volodia
Cantona, sportif éthique

Avant de répondre à cette question il faut déjà retenir que pas un mot n’a encore été prononcé par le régime comprador qui occupe notre pays sur la participation de l’entité judéo-nazie qui tue tous les jours des enfants. Non seulement l’interdiction de participer mais même une participation sous " bannière neutre" comme celle que l’occident impose à des athlètes russes et biélorusses n’a pas encore été évoquée à ce jour (Génocide J-180). Digne représentante de l’Arc sioniste hexagonal, la maire de Paris souhaite la venue de SS déguisés en athlètes tout en surenchérissant sur la venue d’athlètes russes. Hidalgo avait été précédée entre autres par le CNOSF (comité national olympique et sportif français) qui a éliminé la basketteuse Emilie Gomis.

Avant de connaître l’issue des JO 2024 de Paris, il n’est pas inutile de rappeler que "Israel" participe, dans toutes les disciplines, à des championnats ou coupes d’Europe alors que le pays qu’il occupe toujours est situé en Asie occidentale. C’est l’aveu que le sport officiel n’est en la circonstance qu’une organisation chargée de la promotion du dernier excrément colonial explicite, les précédents ayant été "excommuniés" au 20ème siècle, y compris par leurs hérauts occidentaux qui avaient dû capituler sur le sujet, le dernier étant la fin de l’Apartheid en Afrique du sud après la libération de Nelson Mandela.

Aujourd’hui le CIO s’oppose à toute sanction contre "Israel" et ne lésine pas sur les mensonges les plus abjects au sujet des sportifs palestiniens qui sont spécifiquement ciblés par les frappes sionistes, et ceci bien avant la guerre génocidaire actuelle.

sportifs palestiniens

Ce "deux poids deux mesures" a provoqué de premières réactions dans le milieu sportif comme celles d’Emilie Gomis ou d’Eric Cantona et aussi de députés de La France Insoumise. De nombreuses pétitions contre la présence de l’entité génocidaire ont été lancées à travers le monde, notamment le mouvement BDS dont on retiendra la protestation des principales victimes les sportifs palestiniens.

Scission et/ou boycott

A l’heure où la dite "communauté internationale" se révèle incapable de faire appliquer ses propres résolutions, censées protéger les populations bombardées, affamées ainsi que les journalistes et travailleurs humanitaires, il est permis de se poser la question : bannir Israel est-il suffisant ou bien ne faut-il pas dénoncer ses principaux "sponsors" ? Comme l’a rappelé la représentante de l’Onu, : "Nous savons qui est le principal soutien politique et économique d’Israël. Les regards sont tournés vers les Etats-Unis, mais il y a d’autres Etats". Et Francesca Albanese n’avait pas raté la sortie débile de Macron. Au sein de l’Uinon européenne se trouve précisément l’organisateur des JO 2024 :
 La France livre des armes, entretient des relations économiques, culturelles, universitaires, scientifiques avec l’état génocidaire.
 La France criminalise ceux qui osent apporter leur soutien à la Palestine et n’a toujours pas aboli son inique "loi Gayssot" en la renforçant par d’autres dispositions racistes sous prétexte de "laïcité".

On peut trouver une critique de cette décadence chez l’ex-ambassadeur Michel Raimbaud qui estime que le monde de 2024 n’est plus celui de la guerre froide : "La société internationale va finir par se séparer en deux camps dans tous les domaines, si ce n’est déjà fait, y compris pour les Jeux Olympiques et l’Eurovision." Même diagnostic pour le général Dominique Delawarde : "Au rythme où vont les choses et le stupide deux poids-deux mesures pratiqué par les néocons mondialistes, sous influence sioniste, de tous les pays occidentaux, le monde va progressivement finir par se diviser, dans tous les domaines en deux camps, vivant chacun leur vie culturelle, sportive, sociétale, économique, scientifique, commerciale." Article

En interne aussi certains s’opposent à cette manifestation qui exclut pour la gloire des "Jeux" des étudiants, immigrés et autres victimes de sa politique sociale qui s’aggrave à cette occasion contre les chômeurs et les mal-logés. "La violence sociale des Jeux est absente médiatiquement" titre sur le site de ré-information Arrêt sur images.

Alors un boycott des JO 24 succèdera-t-il à ceux du temps de la "guerre froide" ? On peut rêver mais ce n’est pas le plus probable si on s’en réfère aux précédents boycotts. En 1980 pour Moscou, tous les occidentaux ou assimilés n’avaient pas suivi l’oukaze US. Idem en 1984 pour les jeux de Los Angeles, tous les pays dits "socialistes" ou non alignés n’avaient pas obéi au boycott préconisé par l’URSS.

Aujourd’hui, face à un "occident collectif", le dit "sud global" est pluriel. Il n’a su s’unir que sur l’essentiel à savoir le rejet du RCA (réchauffement climatique anthropique) lui permettant grâce aux énergies fossiles de sortir du sous-développement. Pour le reste nous ne sommes qu’au tout début du cycle 5. Il est donc peu probable que nous assistions à un boycott généralisé sachant que, a domo, la résistance est à peine balbutiante.

A défaut, plusieurs scenari sont possibles.
 un remake du Munich de 1972 lorsque des SS déguisés en athlètes furent éliminés par les partisans de Septembre Noir".
 un fiasco à la froggy version foot ou version rugby

Encore trois mois pour être fixés.


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