On en sait un peu plus sur la tentative avortée de censurer la conférence d’Echirolles (banlieue grenobloise) sur la Palestine du 30 janvier. C’est même très simple. Le président du groupuscule intitulé Crif Grenoble, Hervé Gerbi, a fait une demande d’interdiction auprès du préfet de l’Isère Louis Laugier qui lui a donné suite mais trop tard, la conférence était en route. Les conférences de l’avocat franco-palestinien Salah Hammouri sont régulièrement visées. Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, avait lui réussi dans son entreprise de censure en 2023.

La censure se fait aussi par diversion. Au cours de cette semaine les chaînes de propagande en français oublient volontiers le génocide en cours pour recaser leurs provisions de shoabizz comme ce fut encore le cas sur Arte et LCP. Sur LCI, on a applaudi des SS (soldats sionistes) déguisés en médecins et infirmiers venus assassiner des Palestiniens dans un hôpital de Jenine. Autre exploit salué par les mêmes, l’arrosage de tunnels dans la bande de Gaza sans mentionner les nouvelles attaques des hôpitaux Nasser et Indonésien dans le sud, comme on a pu le voir sur Al Jazeera avec juste une centaine de morts supplémentaires.

La France s’est également jointe à l’agression occidentale contre l’UNRWA afin d’améliorer les scores de la famine déjà bien organisée. Et l’occupant s’en vante.

Le niveau de famine imposé est de loin le pire au monde selon le diagnostic de l’économiste en chef du Programme alimentaire mondial des Nations unies, Arif Husain :
"De toute ma vie, je n’ai jamais rien vu de tel en termes de gravité, d’échelle et de vitesse. Si vous regardez globalement, mondialement [hors de Gaza], en ce moment, il y a environ 129 000 personnes qui sont en phase 5 de l’IPC [au sud Soudan, au Yémen et en Somalie], c’est-à-dire un type de faim catastrophique. À Gaza, ils sont 577 000. [...] Cela signifie que 80 % des personnes, soit quatre personnes sur cinq, en situation de famine ou de faim catastrophique [dans les seuls pays analysés par l’IPC] se trouvent actuellement à Gaza. C’est aussi ce qui rend cette situation sans précédent."

La prochaine censure sera pour le 1 février à Lyon (encore) toujours à la demande du Crif et avec le soutien de la préfète locale, Fabienne Buccio, contre une conférence de l’avocat Gilles Devers.

Au chapitre de la résistance au sionisme une marche sera organisée auprès de l’ONU à Genève le week-en du 3 février.