C’est la question du moment : peut-on encore - et si oui comment - éviter la poursuite des massacres organisés par l’occident et son bras armé l’état sioniste ?

Les manifestations contre cette horreur ont pris une importance planétaire inconnue depuis celles qui avaient affaibli l’empire lors de son agression au Vietnam. Ces démonstrations sont encourageantes pour l’avenir mais sans doute insuffisantes pour éviter un génocide à court terme. L’intervention d’acteurs étatiques indépendants de l’occident (ou pas complètement dépendants) semble nécessaire.

Turquie : parole d’Erdogan

Le 25 octobre le président turc Erdogan a salué les résistants du Hamas qui, on le rappelle, sont parvenus à exécuter des occupants, en uniforme ou non, prétendument bi-nationaux, résidents permanents ou touristes (env.1400) et faire des prisonniers (env.200) qui pourraient permettre un échange avec des milliers de Palestiniens, dont de nombreux enfants, souvent détenus sans jugement.

L’opération "Déluge Al-Aqsa", une première réplique au terrorisme israélien, a été grossièrement déformée par le mainstream, le "français" ayant comme à l’accoutumée été le plus grossier. Il y a sans doute eu des "dégâts collatéraux" mais semble-t-il limités comme en ont témoigné certaines prisonnières relâchées par des soldats du Hamas. Sachant qu’on ne peut non plus écarter un faux drapeau sioniste.

Russie : incertitude chez Poutine

Le 26 à Moscou une rencontre est annoncée entre des représentants du Hamas, le vice ministre des affaires étrangères iranien et le président Poutine. On se demande ce qui en sortira en dehors de possibles "faveurs" pour des colons sionistes d’origine russe ?
L’analyste Moon of Alabama se veut optimiste avec cette citation : "Les militaires russes considèrent depuis longtemps Israël comme un État ennemi et Poutine leur cède aujourd’hui, reconnaissant l’échec d’une autre de ses stratégies, à savoir l’utilisation politique de la communauté juive russe en Israël par l’intermédiaire de son ami Avigdor Lieberman. Les juifs russes d’Israël étant virulemment anti-arabes, Poutine s’est efforcé de ne pas les contrarier. Mais aujourd’hui, avec Bibi qui fait intervenir toute la puissance de l’OTAN en Méditerranée orientale pour menacer non seulement le Liban mais aussi les bases russes en Syrie, il n’est plus question de « Monsieur Gentil ». Avec Patrushin et Choïgou tenant les rênes de l’État et une menace claire et présente de l’OTAN aux portes de la Syrie, il faut s’attendre à une intervention forte et inattendue de la Russie dans la guerre multifrontale Israël-Hamas-Hezbollah".
Cet optimisme recouperait celui exprimé par Pepe Escobar. Wait and see !
Il est certain que dans l’hypothèse où la Russie jouerait un rôle symétrique à celui des Etats-Unis, la dissuasion restant au niveau conventionnel, les ambitions sionistes seraient à revoir et les populations civiles de Gaza sauvées.

France : Macron hors sujet

Côté français, le ridicule ne tue pas. Nouvelle démonstration avec la pitoyable visite de Macron démontrant à nouveau son incompétence géopolitique :
– proposition loufoque de constituer une alliance anti-Hamas sur le modèle de la coalition "anti-Daesch" (factice puisque ce dernier fut une fabrication occidentale) : même ses alliés en ont rigolé.
– commémoration annoncée au débotté pour les "victimes françaises" aux Invalides.
– visite à Tel Aviv avec le traditionnel alignement qui se dit "Israel a le droit de se défendre."

- visite à Ramallah avec ici une double ânerie : le vestige des "deux états" avec allégeance à l’"Autorité Palestinienne" de Abbas qui n’a plus de crédit qu’auprès de l’occupant, les habitants de Cisjordanie, même les non-religieux, se tournant maintenant vers la Résistance unie par le Hamas.
Résultat : un accueil Gilets Jaunes pour le guignol français.