Le climatisme à l’heure des Gilets Jaunes (1)
mardi 27 novembre 2018 par SHAHSHAHANI Volodia
Le formidable mouvement populaire réussira-t-il là où les meilleurs spécialistes (indépendants) du climat ont échoué : installer une discussion saine sur les causes du "réchauffement climatique" et sur la banalité du phénomène à une échelle de temps facilement perceptible, autrement dit les 2000 dernières années ?
Une conférence de l’association des climato-réalistes s’est tenue le 19 octobre à Paris avec la participation notamment de l’Etats-Unien Richard Lindzen et du Français Vincent Courtillot. Au cours de la conférence, ce dernier, répondant à une question de l’assistance, a déclaré sans ambages que le point de vue climato-réaliste ne pouvait s’exprimer dans des journaux tels que Le Monde et Libération. L’ostracisme s’est étendu par la suite au Figaro : alors que ce dernier avait dans le passé laissé ses colonnes ouvertes, le rédacteur spécialisé s’est vu interdire de publier toute info, point de vue ou tribune non conforme à la doxa du RCA. [1]Dans son intervention Vincent Courtillot ajoute que la recherche est aussi victime de cette censure et que seuls de vieux professeurs émérites comme lui-même peuvent s’exprimer contre le courant dominant. "Impensable pour un jeune chercheur" ajoute Courtillot entre les minutes 39 et 42 de son intervention. Pour finir le savant exprime un avis pessimiste, entrevoyant difficilement le rétablissement d’un équilibre avant "des décennies".
Peu après, dans la rue, les Gilets Jaunes, s’emparent du sujet que résume le leitmotiv "Macron, Hulot nous parlent de fin du monde alors que pour nous le problème c’est la fin du mois" en rappelant qu’une part croissante de la population doit maintenant choisir entre le carburant pour aller au travail, la nourriture à rationner et le chauffage impossible à assurer convenablement. Sans parler de salariés à plein temps dormant dans leur voiture faute d’avoir les moyens de se loger.
Le 27 novembre la réponse présidentielle est l’habituel "en même temps".
A suivre
[1] Ce fait confirme, sil en était besoin le point déjà abordé ici (voir le mot-clé climat), l’alignement de la droite sur ce qui était jusque là le privilège de la gauche, le tout confluent dans le centre macroniste choisi par la ploutocratie.