Les manifestations contre l’atteinte aux libertés se sont amplifiées, même si l’on se fie aux chiffres publiés par le régime : de 110 000 à 160 000 en une semaine, soit plus 50% : une donnée bien entendu sous-estimée mais reprise sans nuances par la presstitution.

A Grenoble 2500 personnes auront défilé un samedi 24 juillet. On n’a pas remarqué de récupération politique visible mais beaucoup de détermination. Comme dans les manifestations des Gilets Jaunes, il n’y avait pas de traîne-savates, les mots d’ordre étaient repris par tous, en particulier le plus entendu : "Liberté". Dans certaines villes des représentants de la presstitution ont été vilipendés comme ce fut le cas lors des manifestations des Gilets Jaunes.

Contrairement à la police qui accomplit la mission qui lui est confiée (certes parfois sans ménagement et avec des abus) les presstitués font l’inverse. Initialement la presse devait être un "contre-pouvoir". Ce temps est révolu, elle n’est plus qu’un prolongement du pouvoir. Quoi d’étonnant quand on sait qu’elle est détenue par quelques milliardaires à qui l’Etat fait encore d’innombrables cadeaux.

Il peut s’agir de distributions directes d’argent ou encore d’avantages qui pénalisent aussi le consommateur : chacun a pu constater ces dernières années l’envolée des tarifs postaux

La mobilisation, comme celle des Gilets Jaunes, semble toucher le public de la dite "France périphérique" définie antérieurement par Christophe Guilluy (dès 2014) qui, comme rappelé dans l’article précédent, est aussi celle qui refuse la votation en même temps que le "pass sanitaire".

Au moment les plus durs de la dictature stalinienne il y avait parfois des nuances entre la Pravda (parti communiste), Izvestia (l’armée), Troud (journal des syndicats) et Komsomolskaia Pravda (jeunesse communiste), des nuances totalement absentes dans la presse française actuelle, qu’elle soit écrite (Le Monde, Libération, le Figaro…) ou audio-visuelle ( France TV, BFM, TF1 et consorts).