Chasseurs et randonneurs : table ronde le 3 février
vendredi 15 janvier 2016 par COMMUNIQUÉ
Cette table ronde organisée par Montagnes Magazine aura lieu le 3 février 2016 à 20 h00 à la maison du Tourisme à Grenoble. Opportun après les deux accidents mortels survenus cet automne à Freydières et au Semnoz.
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4 février 2016 VSH - fusils et baskets
Débat finalement intéressant en dépit de l’absence des représentants officiels des chasseurs, les fédérations invitées ayant décliné l’offre de Montagnes Magazine. Ils ont été cependant (bien) suppléés par le rédacteur en chef du Chasseur Français (Antoine Berton) et des chasseurs régionaux s’exprimant en leur nom propre ou celui de leurs ACCA. Un point commun aux chasseurs et aux randonneurs : la reconnaissance de l’impossibilité aujourd’hui de programmer de façon précise le risque de "dommage collatéral" en raison de l’absence de facto d’encadrement législatif ou réglementaire. Pierre Athanaze d’Action Nature Rewilding a largement démontré la puissance d’un lobby chasse parmi les élus, tant les députés que les sénateurs.
Le bon sens a été, hélas, exprimé par le père d’une victime d’un tir de chasseur, pour qui les deux activités ne sont pas compatibles : "les fusils et les baskets ne peuvent coexister, il faut jouer sur le temps et l’espace".
C’est du reste ce qui se passe avec une autre espèce de randonneur armé, le militaire. Quand il y a des exercices, on sait quand et où il ne faut pas aller, l’armée se chargeant de faire la communication auprès des publics de randonneurs. Au risque de réduire l’étendue spatiale et temporelle de ses activités, le chasseur devrait être soumis aux mêmes contraintes à une époque où la montagne est fréquentée massivement jour et nuit par des promeneurs, à pied, vélo ou à skis.
Dans ces conditions il n’y a aucune raison d’interdire la chasse. Certains la pratiquent par plaisir et en souvenir d’une "tradition", d’autres pour la régulation des espèces. Enfin c’est un moyen légal d’avoir une arme et d’apprendre à s’en servir dans un pays où la conscription a été abolie et où, à défaut, l’état-Léviathan en aurait le monopole. A une autre échelle c’est le débat qui aux Etats-Unis, oppose libertariens et régulationnistes.