Décès de Jean-Michel Cambon
vendredi 13 mars 2020 par SHAHSHAHANI Volodia
Son corps a été retrouvé sans vie au pied d’une falaise qu’il était en train d’équiper On ne compte pas le nombre de voies qu’il a ouvertes notamment dans les massifs du Dauphiné (Ecrins, Belledonne en particulier). Jean-Mi Cambon a su donner de la noblesse a des pans de rochers que la tradition pensait impropres à l’escalade, avec un style nouveau s’adaptant à tous les niveaux de grimpeurs sportifs. Bien plus, dans les nombreux topos qu’il a publiés, la qualité technique des descriptions voisine avec un humour qu’on ne se lassera pas de relire. Ciao JMC
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15 mars 2020 STB - La cordée Cambon-Francou
Pour les grimpeurs actuels, une voie Cambon, c’est avant tout l’assurance d’une grimpe sans stress, tant ses voies sont très (trop pour certains) bien équipées. Elles font le bonheur de beaucoup de grimpeurs et c’est très bien comme ça. Mais si effectivement ce style est depuis une vingtaine d’année sa marque de fabrique, il est important de rappeler aujourd’hui les réalisations majeures de la cordée Cambon-Francou dans les années 70-80 : notamment Directissime à l’Olan (pour être précis sortie directe au sommet de la Bouilloux-Wilmart), Directe de droite à la face nord du Pic Sans nom, pilier des Séracs à l’Ailefroide, face nord de la pointe Puiseux au Pelvoux.
Des voies pour certaines très peu répétées, ouvertes avec une dose d’audace inversement proportionnelle aux moyens d’assurage utilisés : coinceurs, pitons, d’une efficacité souvent limitée dans le gneiss des Ecrins. A ne pas oublier, lorsque grimpant aux rochers de l’Homme nous jouons les durs à peu de frais en sautant quelques plaquettes posées par Jean-Michel.