Dommage. Après le succès (mérité) de son action contre la dictature sanitaire et ses prises de position contre le bellicisme de son pays le candidat à la primaire démocrate se tire des balles dans le pied. Ce fut d’abord cette histoire de covid ethniquement orienté, censé épargner les "Chinois et les Juifs ashkenazes." Les sionistes se sont alors emparés de l’affaire qualifiant le candidat d’ "antisémite" puis se sont chargés de l’embrigader.

Kennedy ne s’est alors pas contenté de réfuter l’accusation mais en a rajouté à la demande de ses censeurs en glorifiant Israel et condamnant les Palestiniens qui ont été agressés par l’armée d’occupation et des colons à Jénine. Cette prise de position lui a valu un courrier de Miko Peled, un Israélien en pointe contre le régime d’Apartheid. Après une enquête approfondie traduite ici , Peled conclut : "M. Kennedy, vous avez insulté non seulement la ville de Jénine et le peuple palestinien, mais aussi les gens qui croyaient en vous. Je doute que quelqu’un pense que vous serez élu président des États-Unis."

C’est plus que probable. En ajoutant à son étiquette de climatiste celle de sioniste RF Kennedy jr redevient un candidat mainstream, mais de série B. Cette prise de position en faveur du régime d’Apartheid est même contre-productive alors qu’aux Etats-Unis, la "communauté" juive est de plus en plus hostile au prétendu "Etat-Nation du Peuple Juif". C’était déjà le cas des orthodoxes, des associations étudiantes et maintenant d’un important collectif d’universitaires états-uniens et israéliens qui déclarent : "Sans l’égalité des droits pour tous, que ce soit dans le cadre d’1 État, de 2 États, ou d’un autre cadre politique, le danger de dictature est constant. Il ne peut y avoir de démocratie pour les Juifs en Israël tant que les Palestiniens subiront un régime d’apartheid, tel que l’ont décrit des juristes experts israéliens."