Avec l’acte 11 du 26 janvier et les manifestations légitimistes du lendemain on s’approche lentement des affrontements de classes à venir dont le Venezuela actuel est si l’on peut dire le modèle à l’envers. Comme déjà indiqué ici, l’adhésion à 85% en faveur de la révolte populaire était un leurre que les derniers sondages semblent confirmer, avec pourtant encore près de 60% favorables. Cette baisse pourra continuer sans pour autant délégitimer le mouvement : quand ils ne seraient "que" 30%, ceux qui ont faim auront toujours raison de se révolter.

La manifestation ouvertement pro-gouvernementale (dite des "Foulards Rouges") aura bénéficié de l’habituel coefficient Castaner, inversé cette fois en un facteur 5. A écouter aussi sur RT, le mépris exprimé par un présumé "Foulard Rouge".

En revanche, on ne chipotera pas sur le nombre de manifestants et de manifestations "pour le climat". Elles ne sont pas encore au niveau des autres grandes messes nationales (Charlie, Johnny, Foot…) mais avec le lavage de cerveau en cours jusqu’en maternelle, cela peut venir. L’état profond a su habilement détourner à son profit la désaffection qui s’est emparée des religions précédentes ("christianisme", "socialisme" etc.) en leur substituant un "écologisme" à contre-emploi.

En dépit de la sincérité de certains, la fonction de ces attroupements de climateux est identique à celle des bourgeois au foulard rouge : un réflexe de classe de ceux qui pensent qu’ils resteront du côté du manche. On peut donc s’attendre à d’autres détournements bobos contre la plèbe "de la clope et du diesel", "rouge-brune", "homophobe" et évidemment "anti-sémite".