Sortie arva avec PGHM et CRS le 12 janvier -
lundi 12 janvier 2004 par SHAHSHAHANI Leila
Voici un petit résumé de la sortie
Animateurs : Fred Peuvrel (PGHM) Isère / Bruno Gauthier (CRS Alpes)
Participants : CEI, JBT, JFO, LSH, MAB, MBG, SSX, VRL, VSH + Claire Dutel, Carole Bacle
Déroulement de la journée : une session théorie plus questions/réponses en salle, puis exercices sur le terrain sous la neige suivis d’un rapide débriefing
J’ai beaucoup appris au cours de cette journée. Dans tous les cas, un « leader » doit se désigner ou être désigné. Plus le groupe est grand plus le risque de pagaille l’est.
- Aucune certitude réelle sur l’effet perturbateur des téléphones portables et radios en phase de recherche. Dans le doute, une fois donnée l’alerte, mieux vaut l’éteindre puis le rallumer une fois la victime localisée au cas où les secours cherchent à vous joindre.
- Dans un premier temps, après l’avalanche, cherchez les indices qui pourraient émerger à la surface. Parfois, au bout d’un bâton pourra se trouver la main.
- Si la victime enfouie est en aval du skieur, il vaut mieux garder les skis aux pieds dans un premier temps pour obtenir le premier signal, on gagnera du temps. Si on est seul, on zig-zag la zone de l‚avalanche en tirant des bords de 10 m environ.
- La recherche demande d’autant plus de concentration qu’on a de personnes à retrouver car les signaux s’intercalent : il faut en choisir un et se concentrer sur celui-ci.
- Une fois le premier signal trouvé, il est recommandé de n’avoir qu’une personne qui poursuit la recherche pour éviter de se mélanger les pinceaux.
- On utilise la méthode en croix pour la recherche en analogique et la méthode directionnelle avec les appareils numériques.
- C’est souvent sur la recherche finale qu’on perd beaucoup de temps. On cherche à trop affiner alors qu’il est souvent temps de sonder. Une fois que la sonde touche quelque chose, ne pas la retirer car on risquerait de ne plus le retrouver.
- Un arva doit être régulièrement contrôlé, non seulement systématiquement avant chaque sortie sur le terrain, mais aussi une revision générale après 2 ans environ car l’électronique peut défaillir.
- Une sonde trop longue (au-delà de 2,40 ou 3 m) est rarement utile car si la personne est enfouie si profond, il y a peu de chance qu’on ait le temps de la retrouver à temps vu le temps qu’il faudra passer à creuser.
- Les arvas de même marque sont souvent plus compatibles entre eux. Cela dit, pour rester dans les conditions réelles de sorties en club ou entre copains, autant s’exercer avec tous les modèles.
- Il est vraisemblable que les arvas analogiques finissent par disparaître à mesure que progressent les numériques. Peu de marques fabriquent encore des analogiques.
- Ne pas oublier qu’il existe d’autres système de protection comme l’lairbag qui a visiblement fait ses preuves lors de certains tests. Les professionnels s’en équipent progressivement. Reste le problème du poids en rando (3 kg) et surtout du prix (1000 euros).
Lors des exercices de terrain.
- Les exercices ont eu lieu avec des pratiquants réguliers et plutôt avertis. Et pourtant, quelle « mission » que de faire passer tout le monde en position « off », émission ou réception. Alors on imagine en situation d’urgence !
- La recherche finale est la phase sensible, comme prévu. On apprend à mettre l’arva beaucoup plus près du sol.
- On sent à la sonde l’effet que ça fait de toucher un sac (assez similaire au corps humain) , ça se différencie bien du sol.
- Je m’aperçois sur les conseils de Bruno que j’utilisais essentiellement la partie analogique (son) de mon arva (M2 ortovox) en négligeant son mode numérique.
- Quand on creuse, penser que plus la personne est profond sous la neige, plus le périmètre de creusement doit être large. Sinon, il faudra déblayer la neige qu’on vient d’enlever .