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::... Itinéraire ...
Classiquement, on fait cette traversée en démarrant du pont sur la Grande Cayolle (2063 m). Mais là il fallait bien s’arrêter quelques kilomètres avant. Peu attiré par le ski de fond sur la route, j’ai improvisé et découvert des traces de la veille qui m’ont guidé vers un magnifique cirque entre le Cimet à l’ouest et la Crête de la Pierre Éclatée à l’est. En fait, on suit le sentier du Col des Esbéliousses (2498 m), au niveau duquel on rejoint l’itinéraire classique qui gravit les pentes E du Petit Col de Talon (2678 m). Pour ma part, je suis monté en traversée ascendante qui m’a mené au replat 2603, pour rejoindre le col après une légère redescente pour éviter des zones de fissures de reptation importantes (ce n’était pas obligatoirement malin). Ensuite, c’est une longue traversée plein N pour rejoindre le sommet. Attention, c’est raide, la neige est encore assez dure, quand elle n’est pas plaquée dès que l’on se rapproche de la crête, et quelques passages sont exposés (quelques rochers en contrebas). J’ai dû sortir le piolet dans les passages plaqueux. Pour la descente, on rejoint d’abord par le SO une selle entre 2900 et 2950 (croix de la catastrophe du Paris-Saïgon), puis on bascule dans la face nord. La pente n’est pas forte (30° environ) mais il ne faut pas trop tarder à traverser sous le sommet pour rejoindre au NE un petit collet (env 2800), car on passe au-dessus de barres imposantes. Ensuite, on descend par des pentes plus raides (35-40° sur 400 m) la combe du riou de la Plastra. Vers 2400, la pente se calme et on traverse à gauche, sous une arête rocheuse et juste au-dessus d’une mélézaie, pour gagner la combe du riou de Clot Rougiéra, que l’on descend (joli petit défilé) jusqu’à rejoindre le riou de la Pousterle vers 2000. À partir de 1850, on rentre dans la forêt et on se débrouille comme on peut (nombreuses souches, branches abandonnées et de gros cailloux). Cette fois, la neige était là, et j’ai pu descendre sans problème jusqu’à la passerelle sur le Bachelard (1608 m). Il ne reste plus qu’à déchausser, remonter le sentier qui mène à Fours Saint-Laurent et faire du stop pour remonter à Bayasse (attention, il n’y a pas grand monde)
::... Commentaire ...
Magnifique, mais fatiguant du fait des longues traversées qui sollicitent les chevilles et requièrent de la concentration. En ce moment, la quantité de neige et sa qualité rendent la descente presque débonnaire, mais il n’est pas difficile d’imaginer qu’elle puisse se montrer beaucoup moins avenante, en cas de neige dure par exemple, et surtour si la partie supérieure est glacée. Je pense que ce fait justifie une cotation 4.1/E2. Trois personnes dans la montée au Mont Pelat, par le Pas de la Grande Barre, et c’est tout