::... Nivologie ...
Le redoux et le froid ont déjà un peu assaini les pentes qui voient le soleil. Vers 2100, j’ai trouvé une couche de grains fins très liés en surface sur 5 cm puis 30 cm de neige sans cohésion type faces planes mélangées à des particules reconnaissables, une nouvelle couche dure, puis à nouveau 30 cm de neige sans cohésion. Mais cette neige sans cohésion est tout de même en train de se tasser et la couche dure en surface assez solide. J’ai entamé la descente à 12h45, et il était plus que temps, l’enfoncement étant alors de 10 à 15 cm en plein sud, et tout n’est pas encore descendu. Le ravin de Malsanne a été ravagé par une très grosse coulée avec d’énormes blocs de glace. Pas très tentant...
::... Itinéraire ...
Depuis le point 1624, j’ai emprunté le ravin de la Chave, qui bifurque en haut plein est en se transformant en un étroit couloir entre 35 et 40° de pente sur une trentaine de mètres. Très esthétique. On débouche alors dans les pentes de la Combe (prise d’eau). Ensuite, j’ai tiré plein nord pour m’arrêter sous une falaise vers 2275 m.
::... Commentaire ...
Parti sans savoir exactement quoi faire, je me suis invité auprès de trois skieurs grenoblois qui partaient skier la face sud du Petit Renaud. L’idée m’a paru bonne, mais il a fallu convenir qu’il n’y avait plus que de l’herbe par là. Au point 1624, ils hésitaient entre aller à droite, devant, à gauche, ou faire demi-tour. Je crois qu’ils ont opté pour cette dernière option ; je n’ai pas pu m’en assurer, car j’avais décidé entretemps de partir à gauche vers ce ravin qui excitait ma curiosité. J’ai dû m’arrêter un peu en dessous de 2300, plus ou moins sur l’itinéraire du pic du Col d’Ornon, car la neige chauffait à vue d’œil. Excellente moquette sur 200 m puis de jolis passages ensuite dans le ravin. Salut aux trois collègues du jour, pour lesquels je regrette qu’ils n’aient pas choisi l’option à gauche...