Ski intégral sur un itinéraire féérique !

La patience a été payante : la foule a disparu et le rappel aussi.

Là où je suis stupéfait, c’est pas dans le remplissage du rappel mais c’est le remplissage du rappel ET l’entrée dans le chourum inf. En effet, cette dernière, plein sud, à 2300 m à peine est en réalité un mur de glace sur lequel la neige a collé. Et déjà en février, la glace n’était pas loin. Je n’aurais jamais pensé que ce passage résiste jusqu’à mi-avril. La chance sourit aux audacieux.

Salut Lionel,
Effectivement pour l’entrée dans le Chourum inférieur (cette pente plein sud) il y avait une couche de glace portante (sur de la neige) en surface à la montée. Pas d’enfoncement du pied et 2 piolets bien rassurant. A la descente la couche de glace avait disparu RD laissant uniquement la neige transfo mais c’était resté glacé RG. En tout cas c’est le passage le plus raide de la descente, plus raide encore qu’à l’endroit du rappel (que l’on peut négocier en diagonale) il me semble...

Il y a trois passages sérieux dans cette course : à mon avis, du + au - raide : l’entrée dans le chourum inférieur (bien supérieur à 50°), l’entrée du couloir sommital (qui domine le chourum sup et qui dépasse aussi 50°) et le passage du (non)rappel doit est le plus court des trois, aux alentours de 50°. 5.2 te paraît bien non ?

Le jeu de la cotation est un excercice vraiment très difficile et je n’aimerais pas être à votre place pour la rédaction des topos édités. 5.2 ne me choque pas du tout car il n’y a pas que la pente à prendre en compte. Le ski y est souvent technique avec des étroitures à négocier et des changements de neige inévitable à gérer. A titre d’exemple, le col de Roche Faurio (cotation similaire) descendu 3 jours plus tôt est bien plus facile, plus long mais très homogène en pente et en neige...