::... Nivologie ...
Le risque concerne surtout les crevasses, dont certaines sont masquées par de la neige récente, surtout dans la descente E. Le risque de coulée de neige humide aux heures chaudes sur fond glacé n’est pas non plus à négliger. Les séracs, c’est tellement imprévisible qu’on peut difficilement en parler, mais il en est tombé un bon paquet sur la voie normale de l’Allalinhorn.
::... Itinéraire ...
De Täschalp, montée à la Täschhütte puis au replat herbeux 125m plus haut. Le lendemain, je me suis trompé de torrent et je suis monté en RD de celui qui descend de la branche N de l’Alphubelgletscher. Merdique à souhait. Il fallait suivre le second torrent plus à l’E qui conduit à la branche S. Montée tranquille à l’Alphubeljoch puis au sommet par l’arête SE facile, bien qu’en glace sur quelques mètres dans la partie raide juste avant le sommet. Deux barres plantées permettent de s’assurer. Descente de la face E jusque 3800 puis traversée à droite pour rejoindre l’Alphubeljoch et descendre l’Alphubelgletscher N puis S (passage vers 3650). Descente jusque vers 3500. Déchaussage, pierres instables pour descendre sur le Mellichgletscher qu’on parcourt au milieu puis à droite pour le quitter à 3100 et emprunter un sentier (Vor der Wand). De là, on gagne Täschalp en passant sous Täschhütte.
::... Commentaire ...
Si l’on s’en tient au ratio, je ne devrais pas rentrer cette course : 1300 de portage, 700 de ski... J’avais en fait prévu de passer deux jours là-haut, sans utiliser ni refuge ni remontée, afin d’améliorer le rapport, en skiant aussi l’Allalinhorn le premier jour, puis le Strahlhorn et le Rimpfischhorn le second. Las, je n’ai pas pu bivouaquer assez haut le 28 (au-dessus de 2800, ce n’est plus que cailloux inconfortables) et la montée à l’Alphubel avec un sac très lourd et une erreur de parcours coûteuse en énergie m’ont conduit à chercher un autre lieu de bivouac pour attaquer le Strahlhorn le lendemain. Je visais l’Allalingletscher vers 3300 et il me fallait donc gagner l’Allalinpass. L’état du Mellichgletscher et des pentes de pierre et de boue pour le rejoindre m’ont atteint au moral et je suis rentré au bercail. Dommage pour le Rimpfischorn qui a l’air skiable presque du sommet.