MONT GUILLAUME, Versant nord-est

Les vents de sud et d'est ont pas mal soufflé par ici, beaucoup de vagues sur le manteau, notamment versant est de l'arête entre 2550 et 2623, et de la neige rapportée formant des plaques de surface près des crêtes. J'ai fait une coupe dans une pente NE à environ 30-35° à 2200 m. La cohésion de la couche de grains fins enfouie entre 40 et 50 cm de profondeur n'est pas assez grande pour transmettre une grosse cassure, mais elle forme un bon plan de glissement pour les 40 cm de poudreuse ou grains fins très faiblement liés posés dessus. Pourtant, à la descente, rien n'a bougé, même dans quelques passages à plus de 35°. Corniche bien raide en sortie du couloir NE de descente sans doute plaqué. C'est pourquoi je suis descendu comme je suis monté.

Montée comme indiqué dans le topo, même s'il faut signaler une erreur concernant les pentes remontées après la chapelle des Séyères qui sont nord-est et non sud-est. Descente identique à la montée jusque vers 2200 m puis j'ai obliqué à droite pour parcourir de très belles pentes plein est assez soutenues qui rejoignent la rive droite du torrent de Ste-Marthe. J'ai rejoint la route forestière au point 1661 et je l'ai suivie vers l'est pour retrouver l'itinéraire de montée. Il était sans doute possible de continuer en rive droite, mais j'ai craint le sanglier à cette heure tardive...

Je ne m'attendais pas à tant de bonheur avec cette petite classique. Il est vrai que cela a tenu surtout à la variante en rive droite de Ste-Marthe, vraiment extra. Trois skieurs croisés, dont deux sont allés au sommet : j'ai bien apprécié leur trace... Une dizaine de randonneurs à raquettes jusqu'à la chapelle des Séyères. Le ski est excellent dès 2400, un peu physique jusque vers 2200 (surface en grains fins à peine liés). Après avoir rejoint la piste forestière, qui glisse très bien, le bonheur s'éteint d'un coup, c'est presque infâme.