COL DE BÉRANNE, Versant est

Une grosse avalanche de neige humide est descendue dans le clot des Portes jusqu'au torrent. Idem pour la Draye Longue, qui n'est pas skiable. Ensuite, dans la Charanlie, des fractures dans le terrain ont provoqué des coulées vers 1800 qui sont descendues presque jusqu'en bas. De nombreuses coulées gênent la progression. Mais il ne s'agit pas vraiment de plaques. À cette altitude, le manteau est constitué de 30 cm de poudreuse peu adhérente sur une couche de poudreuse liée de 30 cm, elle-même surmontant 40 cm de neige humide mal regelée. Plus haut, on trouve plusieurs couches fragiles mais assez bien enfouies sous 30 à 40 cm de poudreuse non ventée. Un plan de glissement cependant entre la première couche de fraîche et la suivante vers 40 cm de profondeur. Se méfier en altitude des pentes fortes.

Ce n'est pas tout-à-fait évident de trouver son cheminement en rive gauche du torrent de Charanlie avec toute cette neige. Il y a un panneau sur le sentier de la cabane de l'Aup qui indique le col de Béranne. Les traces de chamois nous ont aidés et on devine parfois le chemin. C'est raide et physique sur une centaine de mètres, après, ça va. Nous sommes sortis au col au nord du vrai col de Béranne, celui qui est tout près du pic de Pétarel : il est moins raide et moins venté.

Journée magnifique en compagnie des chamois, nombreux dans ce secteur. La descente du col a été fabuleuse jusque vers 1600. Ensuite, on s'en est assez bien tiré dans la partie accidentée en s'insinuant entre les gros cailloux. Bonne neige encore en-dessous jusqu'à la piste.