BRÈCHE EN V DU SIRAC, Versant nord

La fin est assez stable, car la neige est homogène et très légèrement humidifiée. Dessous, on trouve une couche fragile d'assez ferme à sans consistance. Nous avons un peu plus hésité dans la montée de la rampe entre 2750 et 2900, exposée au-dessus de la chute glaciaire et orientée nord-est, plus froide. On y trouve une poudreuse sèche avec une couche fragile 30 cm en-dessous. Pour le reste, pas un glaçon n'a bougé. Plus bas, sur les rives de la Séveraisse, de nombreuses coulées, dont certaines sans doute très récentes, ont déjà bien purgé le secteur. Se méfier des nombreux trous qui apparaissent dans la profonde neige pourrie au retour, surtout pour nos amis surfeurs...

RAS

Nous avons dû déchausser pour finir les trois derniers mètres à cause d'une neige très profonde et du manque de place pour faire les conversions. À propos, celles-ci sont assez physiques pour les 200 derniers mètres, la pente étant à 40° en haut et au-dessus de 35° avant. Heureusement, la neige poudreuse adhère assez bien au manteau. La veille, partis de la barrière pour traverser la brèche de Philippe à une heure indue, 9 h, nous avons dû faire demi-tour vers 2500 dans des pentes ultra-chaudes et nous consoler par une divine moquette dans les Baumettes RG entre 2400 et 1900. Retour obligé au Clot où nous avions laissé le ravitaillement. Hésitant entre la brèche de Philippe en aller-retour par le nord et la brèche en V, le choix fut excellent. Il est rare de pouvoir skier cette brèche avec autant de bonne neige. Une dizaine de randonneurs au refuge de Chabournéou pour le Jocelme.