BANC DU PEYRON

http://volopress.free.fr/2DOSSIERS/23doscourses/ski03/ski03.1/course%2003-063.htm

(*) la course la plus proche est F15 mais le point de départ est différent. Je livre ici la description intégrale de l'itinéraire : de Mallarua, suivre une piste large jusque vers 1400m (le Puny). Suivre ensuite le sentier qui monte vers le pré Simian. Vers 1750, il traverse un couloir que l'on empruntera intégralement à la descente. Continuer à traverser par le sentier et, dès que l'on peut le quitter sur la droite, prendre de grandes pentes suspendues qui débouchent au pré Simian. Traverser en ascendance à gauche jusqu'au pied de la face. Repérer deux couloirs parallèles orientés sud-ouest. Remonter celui de gauche (45°/100) puis tirer à gauche dans un autre couloir (50° au départ puis ça se couche) qui débouche sur une calotte. Traverser alors à gauche pour rejoindre le grand entonoir que l'on remonte en son centre jusqu'à l'arête (la pente est rapidement à 45°, 50° à la sortie). Suivre l'arête vers l'est jusqu'à buter contre des rochers (45 à 50°). Traverser alors à droite (raide, 50°) pour rejoindre le couloir sommital très encaissé et qui dégèle plus tard. Sortir par celui-ci (pass. 55°, 50° de moyenne sur plus de 50m) droit au sommet. ski : 5.3/E4/AD+, D+/D- : 1700 La pente moyenne de la course est de 37° sur 1500m !, la face fait ses 45° sur 550m dont 200m à 50°. L'exposition est permanente et continue sur 1000m avec des tas de barres de hauteur variable. La chute est interdite. Pas de grande falaise mais le E4 reflète le caractère continue et certain de l'exposition.

Repérée il y a deux ans, cette descente est enfin réalisée. Il fallait attendre le bon moment pour skier la montagne en intégralité. La première descente connue du Banc du Peyron ne fut pas de tout repos. C'est une immense montagne, entrecoupée de barres avec un final pas évident : des orientations allant du plein sud à l'ouest, parfois un peu de reliefs dûs aux coulées. Difficile d'avoir des conditions optimales de partout. Parfois, il faut aller taquiner les contre-pentes. En quittant le sommet à 13h, cela nous a semblé l'idéal. Une fois passé le stress du couloir sommital en neige dure, nous avons pu enquiller en grandes courbes dans l'entonnoir. Puis de nouveau des virages plus serrés dans les deux couloirs de la partie inférieure. Et le reste fut quasi tout bon : un peu de poudre dans les versants froids (Serge s'en souviendra, bousculé heureusement sans mal par une belle plaque dans le seul endroit qui pouvait inquiéter ) puis de la transfo à nouveau dans le couloir qui permet d'éviter la partie sanglier du sentier inférieur. En résumé du très grand ski dans un versant on ne peut plus sauvage.