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Ski, net, éthique etc

jeudi 19 mars 2009 par SHAHSHAHANI Volodia

A la suite de la publication d’un article sur ce site les "modérateurs" du site skitour ont lancé une polémique sous le titre "Guéguerre Volopress-Skitour". Revenir sur ce sujet n’a d’intérêt que si on essaie de comprendre le fonctionnement des uns et des autres.

Des modèles différents

 D’abord le titre de la polémique sur skitour. Il ne peut y avoir de "Guerre" (ou même "guéguerre") que si l’on concourt sur le même terrain. Skitour se positionne dans la sphère "multi-blog". C’est un choix : il donne la satisfaction à beaucoup de voir leurs "profils personnels" (dénivelé saisonnier, ventilation par difficulté, panoplie matériel utilisé etc) mis en public. L’objectif est de faire du chiffre, c’est un choix que l’on peut partager. Ce n’est pas le nôtre.

 Fin 2001, la question s’est posée pour volopress de faire un site où l’information proviendrait d’un nombre indéterminé d’internautes. J’ai alors évalué les moyens nécessaires à environ trois journalistes professionnels à plein temps plus un webmaster à temps partiel. Ceci pour concilier l’expression d’un maximum d’internautes avec une information hiérarchisée, triée, traitée…Autant dire impossibilité économique même avec publicité. Les modèles économiques des sites d’information ne sont toujours pas au point. Les mass-media (que je ne chéris pas par ailleurs) ne sont tout de même pas fous. Pour augmenter leur fréquentation ils ont aussi recours à des forum assez peu modérés (tout en veillant tout de même aux questions de copyright). Mais ils prennent soin de séparer cette masse de réactions de leur contenu rédactionnel. Il y a une étanchéïté absolue entre les deux mondes. Ce n’est pas le cas sur les "multi-blogs".

Respect du copyright

 La polémique lancée par les "modos" de skitour essaie d’accréditer l’idée que l’auteur de l’article (LAL) aurait été blessé de ne pas lui voir reconnue une antériorité dans une course en montagne. Nous avons appris depuis belle lurette qu’il existe des internautes peu scrupuleux. Pour notre part, si une course doit quelquechose à quelqu’un nous y faisons référence. Chacun son éthique.

 L’objet de l’article de LAL sur volopress était tout autre. Une photo publiée sur volopress a été volée par un certain Antony Lebossé. Non seulement volée, mais trafiquée (les tracés de la photo originale ont été effacés et remplacés par de nouveaux tracés du nouvel "auteur"). Non seulement volée et trafiquée, mais créditée au nom du voleur. Il faudrait considérer ces procédés, réalisés consciemment, à tête reposée, comme autant de pécadilles ?

Responsabilité éditoriale.

 En substance, repris en chœur par les modérateurs de skitour, c’est : "Oh, fallait nous envoyer un petit mail en privé et hop le tour était joué". Pas de chance, il se trouve que cela a été fait préalablement (et censuré), mais ce n’est pas notre rôle. Les rédacteurs de volopress s’expriment sur volopress. Nous avons suffisamment à faire pour corriger nos propres insuffisances sans aller faire de la "modération" chez les autres. Mais si quelque chose nous parait de nature à discréditer le ski-alpinisme en général, personne ne nous empêchera de le dénoncer, qu’il s’agisse d’un site internet spécialisé ou d’autres types de media.

 Nous ne réagissons pas à tous les dérapages, difficilement évitables sur un site de type multiblog. J’ai pourtant été très choqué par un déversement de bile (dans l’anonymat) contre le magasin de sports grenoblois, Espace Montagne entre le 27 février et le 7 mars. Il est vrai qu’il est plus difficile de sortir d’un magasin sans payer avec une paire de skis sur l’épaule que de s’approprier de l’immatériel (photo ou texte) paru sur papier ou internet.

Expression sur volopress

Le forum "interne" comme son nom l’indique est réservé aux rédacteurs. Les internautes ont différents moyens de s’exprimer. Pour réagir à un article, une case "envoyer un commentaire" est prévue. Comme pour tout "courrier" ou "contribution" de l’extérieur les règles (qui sont celles de la presse) sont connues et affichées sur le site, entre autres : pas d’anonymat, un texte peut être refusé ou accepté, publié in extenso ou en partie.
Le webmaster de skitour les connait parfaitement pour les avoir fréquemment utilisées, notamment pour faire des renvois vers des articles de…skitour. Il n’y a pas recouru en cette occasion mais a préféré "verrouiller" la polémique lancée par ses collaborateurs, pour l’ouvrir à nouveau et se présenter en victime. La ficelle est un peu grosse : c’est la technique éculée du voleur qui crie "au voleur".

Garder les proportions

L’internet est une chose, le ski de randonnée une autre. Il n’y a pas de "représentant" de cette activité. Volopress se garde bien d’une telle revendication et nous ne pensons pas que quiconque puisse avoir une telle prétention. A titre indicatif, voici un comptage effectué en ce début d’année par Louis Volle : "Ce samedi 30 janvier je me suis livré à une petite évaluation dans le secteur Queyras central au cours d’une randonnée en boucle dans l’Aigue Agnelle. Il faisait beau et les conditions excellentes. J’ai pu voir 17 itinéraires parcourus ce jour-là ; certains par de nombreux groupes différents comme la Gardiole, le Longet ou les Sagnes Longues. Tous sont classiques ; 15 se situent dans les niveaux 2 et 3 , 2 dans le niveau 4 . Deux jours après j’ai fait le constat suivant : une seule déclaration de course sur internet (skitour) pour une course de niveau 4 par un habitué, très actif et au champ d’action large. Cela représentait 6 skieurs. J’évalue les personnes ayant parcouru les 17 itinéraires à une fourchette ( même à la jumelle pas facile de compter des traces qui se croisent) de 90 à 100 au minimum. Le taux de déclaration serait donc autour de 5%".


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