– pour la cotation j’avais hésité entre 5.1 et 5.2. J’ai opté pour cette dernière pour provisionner le passage du sérac.
– je l’avais skié un 9 juillet (1978, avec la neige pour atteindre le plan de Valfourche !). Il n’y avait pas de passage en rive gauche et j’avais tiré un rappel de 10-15 m sur un bout de lito (eh oui, à l’époque on était lourd pour le matos de progression, alors on allégeait sur celui de sécurité, pas d’aps etc .)
– pour la petite histoire, il y avait la foule en bas (des alpi en route pour adèle planchard) qui ont dû se demander ce qui se passait car je faisais le yoyo (sur une corde de 5.5 mm) - pour m’ extirper de la rimaye où le rappel mal conçu m’avait conduit. Quand je suis enfin sorti et que j’ai recommencé à skier, j’ai eu droit à une salve d’applaudissements. C’est bien la seule fois en montagne où je me suis cru au stade…
– à propos de cette ficelle, je l’avais achetée la veille chez mon ami Henri Brechu (le grand skieur de coupe du monde) qui, sentant que je préparais un coup foireux, m’avait dit : " si c’est pour faire un rappel je ne te la vends pas ". " Non, non " l’assurais-je…De retour je lui parles de mon week-end et lui, comme d’autres guides me disent ne pas connaître de précédent et me suggèrent d’envoyer quelques lignes à la chronique alpine.
– Quelques mois plus tard (donc après la publication dans LMA), dans les rues de Grenoble, je croise un ami (Yves Chalas) qui me dit l’avoir déjà skié avec un copain dont j’ai oublié le nom. Comme quoi,dans les Ecrins, on sait rarement qui fait quoi…
– Sur la photo d’ENO 1, prise en avril 1996 (depuis le pic Gaspard) il semblait qu’il y avait encore un petit pb à ce niveau, d’où la cot vers le haut.
– Pour la pente moyenne, je trouve toujours 45°/400. C’est une hauteur suffisante pour croire la carte, me semble-t-il et je ne crois pas qu’un bout de sérac en + ou en - y change qqchose.
– conclusion : cette course cote aujourd’hui 5.1