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1900m - Chartreuse

Aup du Seuil, Pas de Ragris

N° : 3274
Date : 2009-03-11 00:00:00 Départ : 06h45
Rédacteur : NIW
Accès :
Logistique :
Météo : alternance gresil - eclaircie , tiede : 3° au col de Marcieu
Limite skiée : 1045
Neige : lieu/altitudeTotale (cm)Meuble (cm)Qualité de la neige
1200, piste20cmneige ultra lourde voir pourrie
1500 foret30cmPoudre dense
1900 plateau40cmpoudre dense , des accus par endroit

::... Nivologie ...

Du plâtre , voir du ciment sous 1500m , la chute de la nuit a été collante ,de la neige d’Avril...
Cette neige avec forte cohésion repose sur la chute de Lundi (5cm), du coup ça fait un jolie plan de glissement...

Tout le couloir est parti sous mes skis après 2 virages... Malgré le test sous la corniche qui n’a rien donné. Une cassure de 30 cm sur 50m de large , environ 20-30m sous le départ.

Bref mefiance dans ce secteur !

::... Itinéraire ...

Montée par l’Aup du Seuil , traversée plein Nord sur 150m pour trouver l’entrée du Ragris. Un bout de nouille de 20m a été nécessaire pour passer le ressaut en glace mis a nu par la coulée.

::... Commentaire ...

Malgré cette purge le ski restait agréable sur 10/15cm de neige poudreuse sur fond dur dans le couloir. Une fois dans la foret c’est du très bon ski dans 30cm de poudre dense jusqu’à la piste de ski.

::... Participants ...
Oliv

Messages et Commentaires ...
  • 11 mars 2009 Julie Haguet - Aup du Seuil, Pas de Ragris

    Décidément ce couloir a du mal à garder la neige. On a fait partir ce couloir vendredi dernier après les grosses chutes de neige mais nous il a bien voulu céder après quelques assauts sur le bombé : c’est parti sur 1 mètre au plus épais sur toute largeur du couloir dès le haut. Sous couche gelée, une première couche de poudre qui a mal adhérée et une grosse accu par dessus. Vous n’auriez pas trouvé un ski par hasard ?

  • 11 mars 2009 de LTA - Aup du Seuil, Pas de Ragris

    A en lire les compte-rendus ça et là sur le net, j’ai l’impression que le risque de départ accidentel d’avalanche est important. De mon côté, j’ai fait demi-tour à 1700m dans un petit bombé bien en-dessous du couloir ouest du Petit Armet qui était notre objectif du jour. La chute de neige de la nuit, bien plus importante qu’annoncé sur le bulletin nivo (30 cm au-dessus de 1500 m) a bien été transportée par le vent, créant des accu de plus de 70 cm. Nous avons trouvé le petit ressaut sur lequel nous avons buté très très malsain, ce qui a été confirmé par un "waouf" et une fissure quelques secondes après alors que nous progressions au plus sûr. Il restait 10 m à traverser sur une pente débonnaire mais les chances de finir 100 m plus bas sous 1 mètre de neige étaient franchement importantes (enfin, c’est ce que nous avons estimé). Et puis, continuer dans ces conditions, c’eut été se poser probablement les mêmes questions un peu plus haut dans le cône sous le couloir. Par précautions, ce fut donc un demi-tour. Difficile de généraliser à tous les massifs autour de Grenoble mais avec ces observations, le vent qui continue de souffler et les quantités de neige mobilisables, le risque 3 annoncé est à prendre à mon sens comme un 3++. Méfiance pour les jours à venir.

  • 12 mars 2009 david zijp - Aup du Seuil, Pas de Ragris

    J’ai lu attentivement ton commentaire Lio, content de voir que que dans le doute : "on se casse". Très loin de moi l’idée de donner des leçons, mais tes remarques m’amènent à la réflexion suivante : il est des sorties (très nombreuses) où certains signes donnent l’alerte et où 2 options s’offrent : soit on se casse, soit on analyse au mieux les conditions du jour avec les données et l’expérience du moment pour trouver le cheminement le moins craignos, le + safe pense-t-on. On analyse, on parlemente et on finit par y aller. Ca passe nickel, et au retour à la voiture on débriffe, on peut même aller jusqu’a se féliciter d’avoir si bien analysé les conditions du jour : c’était risqué mais notre expérience (avec tout ce que cela comporte) nous a permis de bien gérer ces conditions douteuses. En fait, je pense que le fait que la course ce soit bien passée nous fait justifier de nos choix à postériori et nous conforte dans notre analyse !
    Alors qu’ en fait c’est tout le contraire qui devrait se passer : je me casse et c’est donc en amont que je prends la bonne décision. Et mon choix et ainsi le bon à priori ! Je veux dire par là qu’analyser c’est bien beau mais parfois il n’y a rien à analyser, il faut se casser. Les évènements tragiques des derniers jours, nous montrent qu’en analysant bien, l’avalanche du Chapotet n’aurait pas du se produire ....
    Bien sur, comme beaucoup, je me suis souvent félicité de mon choix d’itinéraire, de course, alors qu’en fait plusieurs signaux indiquaient que c’était moyen moyen mon affaire ....

    Mais non !

    J’ai pris en compte le signal et j’ai agi en conséquence en adaptant ma trace.

    Tout cela pour dire que l’accident résulte parfois d’une succession de mauvaises décisions.

    C’est pas nouveau tout cela, mais il est toujours bon de se le rapeller.

  • 13 mars 2009 de LTA - Aup du Seuil, Pas de Ragris

    Salut David.
    Le problème de l’avalanche c’est qu’on ne voit le danger que trop tard. Le reste est une question d’intuition. Il y a deux moments où l’on se pose des questions : lors de la préparation de la course et sur le terrain. Jusqu’à l’avalanche de Cote-Belle (voir ici ou encore ), je réagissais comme la plupart des passionnés qui n’ont jamais eu de gros pépin.
     1- Avant la course : sauf par risque exceptionnel c’était "je verrai bien sur place"
     2- Sur le terrain quand les signes apparaissaient, je choisissais l’itinéraire le plus sûr, le moins expo...
    Depuis l’accident, ça ne fait pour moi plus aucun doute. Ces deux comportements conjugués sont la plus grosse erreur que l’on peut faire face à la nivo. Maintenant :
     1- Je choisis ma course en me disant qu’à priori ça devrait aller (je sais c’est subjectif mais en gros on peut résumer en disant qu’après une chute de neige je suis beaucoup moins aventureux)
     2- Sur le terrain, "je me casse "quand les signes sont là (enfin, normalement car les facteurs émotionnels, humains... sont toujours là pour nous rappeler qu’on peut aussi transgresser ses propres règles).

    Je ne cherche pas à donner des leçons à quiconque mais puisque la question est posée, voici donc ma façon de procéder qui, de toutes façons, n’écarte pas tous les dangers encourus qui sont inévitables quand on cherche à skier des pentes un peu raides.

  • 13 mars 2009 olivier legeleux - Aup du Seuil, Pas de Ragris

    Pour abonder dans ce sens ;
    quand parce qu’une pente paraît douteuse "on" décide de passer un par un pour éviter d’une part une trop grande surcharge et d’autre part que plusieurs personnes se fassent prendre.
    Ne pas oublier que si cela part, c’est 100% pour celui qui est dessus à ce moment et que la présence des copains autour ne garanti pas qu’on le sorte en vie.


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