::... Nivologie ...
Dans le haut de la combe de descente, entre 2200 et 2250, présence de plaques friables de 10 à 20 cm d’épaisseur dans le creux et de plaques plus dures sur les rives. Du coup, j’ai préféré remonter, car du dessus, on ne voit pas bien et il y a du rocher sur la droite. La combe proprement dite a été très soufflée, sa rive droite est soit gelée soit plaquée dure avec de nombreux rochers épars et des irrégularités du terrain ; sa rive gauche est bien plaquée avec des pentes assez raides et chargées au-dessus. Du coup, j’ai choisi de descendre la moitié de la combe dans le creux, au fond dur avec parfois de petites plaques de surface partant sous les skis. C’est très étroit, souvent moins de 2 m, j’ai dû alors desendre en escalier...
::... Itinéraire ...
Pour voir un peu de pays, j’ai suivi la piste de bois Rond jusqu’à la fontaine d’Hurtillier et pris juste après à gauche pour traverser le bois et déboucher sur le GR 94 au point 1593. Ensuite, montée évidente au col de Rabou, puis au grand replat sous la crête de Porel (et non de Poire, comme indiqué sur le topo !). Ensuite, montée à un collu vers 2200 entre les Banards (que, sauf erreur, on ne traverse pas, car il est très rocheux et son arête semble assez effilée) et le point 2251. Cheminement d’arête jusqu’au pic de Pré Chambenne, courte descente sur la Plate et remontée au sommet de grand Combe, très peu marqué. Je n’ai pas poussé jusqu’au sommet de Raz de Bec, mais je me suis arrêté à un gros cairn, mon alti indiquant 2355 ( ?). À la descente, après 50 m en aller-retour, j’ai choisi de traverser sous Pré Chambenne afin de gagner la combe au replat vers 2150.
::... Commentaire ...
Dans la série " ne faites pas ce que je fais ", cette combe, sans doute bien jolie quand les conditions sont au rendez-vous, était ce jour un peu délicate à descendre. Comme on ne la voit pas à la montée, on conserve toutes ses facultés de surprise... Il n’en reste pas moins que le haut était très bon (poudre parfois légèrement compactée) vers 2100 et que dès la sortie vers 1850, et jusqu’à la route à 1610, c’est une poudreuse magnifique et quasiment sans touchette si on finasse un peu. Après, il vaut mieux garder la route jusqu’en bas, car les touchettes se multiplient. La variante F9.2 est encore plus à déconseiller, et l’étranglement à la base est déneigé. Les couloirs de le montagne de Faraut sont enneigés (le haut de la combe Chave un peu moins), mais les plaques sont sans doute présentes : patience, donc ! Très peu de monde dans le Dévoluy pour un dimanche.