::... Nivologie ...
De nombreuses fissures de reptation dans la face sud-est entre 2900 et 3300. On risque de tomber dans des trous, tellement la neige est molle. Même en jouant la rapidité, on n’est pas à l’abri de pépins avec des conditions comme celles-là... Quand j’ai fait demi-tour à 10h vers 3300m, des boules de glace commençaient à descendre.
::... Itinéraire ...
J’ai suivi les indications du topo : à 2800 sur le glacier Noir, on bifurque à droite dans de belles pentes pour aller chercher le couloir qu’on voit bien. À la descente, moyennant un déchaussage sur 300m dans des pierriers vers 2000, et du ski de fond le long de la route, j’ai pu skier jusqu’à la voiture.
::... Commentaire ...
Je n’y croyais qu’à moitié, mais j’aurais quand même bien voulu voir dans quel état se trouvait le couloir, qui avait l’air légèrement goulotté mais bien lisse sur ses contre-pentes. J’ai été trop lent, et à 10h des nuages se sont regroupés au-dessus du massif, et quelques gouttes sont tombées. La neige était déjà plus que mûre, alors je m’en suis tenu là (juste sous le couloir). Le comble, c’est qu’avec ces nuages et un petit vent sur le glacier Noir, il n’a pas daigné décailler, lui ! (entre 2800 et 2600). 1/4h avant moi, 7 membres du PGHM sont partis faire le col du Coup de Sabre (suivis par 2 autres), avec descente du versant sud à skis (ils étaient au col à 8h50 !). Deux Italiens se sont attaqués à la Raie des Fesses, mais j’ai bien l’impression qu’ils ont laissé tomber. Le col du Glacier Noir a l’air skiable intégralement. Honte à ceux qui m’ont piqué ma glacière pendant ma course !