Comme lors de l’affaire Hulot, le soufflé n’est pas retombé au bout d’une semaine. Mais cette fois l’enjeu n’est pas anecdotique : c’est le risque bien perçu par la ploutocratie européiste de se trouver à nouveau (après le viol du vote populaire de 2005) en grande difficulté dès les élections européennes de 2019.

L’établissement a lancé une grande campagne de dénigrement de la France Insoumise qui a commencé par une descente de police au siège du parti, au domicile de son leader Jean-Luc Mélenchon, ainsi que chez une quinzaine de militants (à 7 h00 du matin devant leurs enfants) et en saisissant des documents politiques mais aussi personnels (y compris des photos de vacances) : une descente menée par 100 hommes armés comme s’il s’agissait de terroristes ou de gangs mafieux. Le tout sur ordre d’un parquet dont on sait qu’il n’est pas indépendant du pouvoir politique, recevant ses ordres de l’exécutif.

L’affaire est lancée alors que cet exécutif, dans les choux en termes de confiance, s’est encore ridiculisé en n’étant pas capable de nommer en 15 jours son ministre de l’intérieur. Castaner (copain de Macron) est enfin nommé et aussitôt l’affaire est lancée.

L’appareil de propagande étatique (Radio France et France Télévision) mais aussi la presse directement tenue par la ploutocratie ont saisi l’aubaine pour tenter d’affaiblir un candidat qui demande la sortie de l’OTAN, n’est pas agréé par le CRIF et dit vouloir mettre fin aux privilèges obscènes que s’octroit la caste.

Cette attaque, par son caractère massif et coordonné est à rapprocher des tentatives de déstabilisation de Jeremy Corbyn en Angleterre, orchestrées directement par l’état d’Israel.
En France, la ministre de la Justice, Belloubet, qui co-orchestre la chasse aux Insoumis, est aussi aux ordres de l’état sioniste. Sur la photo du Dauphiné on remarquera à ses côtés quelques suppôts locaux de l’Apartheid, le maire Piolle, la députée socialiste Fioraso etc

La curée s’est étendue jusqu’à la deuxième division du mainstream avec le site Mediapart aux premières loges. Peut-être un vieux conflit entre deux anciens trotskystes ayant appartenu à des chapelles concurrentes ? Plenel du courant dit "pabliste" (la LCR , aujourd’hui NPA) et Mélenchon un "lambertiste" (de l’OCI). L’alignement atlantiste de Plenel aux côtés de Colombani au journal Le Monde se poursuit tranquillement en ligne avec une russophobie primaire et une rubrique régulière consacrée à "Assad chimique" (sous la plume d’un ancien du Nouvel Obs, René Backman). On se souvient de l’interview télévisée en compagnie de Jean-Jacques Bourdin où les deux compères ont tranquillement laissé le président Macron esquiver son mensonge sur la mise en scène de la Gouta par les Casques Blancs( filiale d’Al-Quaeda).

Le site états-unien WSWS, lui aussi trotskyste, mais anti-impérialiste, dénonce ce recyclage d’anciens "soixante-huitards’. Très critique vis à vis de Mélenchon il n’en prend pas moins, dans ce cas précis, sa défense inconditionnelle.

Dans les 68tards recyclés au (par) le pouvoir, il n’y a pas que des trotskystes. Le plus en vue des enquêteurs à charge de la FI, Jean-Guy de Chalvron, était au début des années 70 un maoïste grenoblois (mouvance "Gauche Prolétarienne") avant de poursuivre sa carrière avec le Parti Socialiste.
Un parti dont le candidat (Hamon) a choisi, en se maintenant au premier tour de la présidentielle de 2017, de faire passer Le Pen au second tour.

C’est exactement la tactique de la ploutocratie. En cas de révolte populaire, il faut éviter à tout prix ce qu’elle appelle les "populistes" de gauche (Corbyn, Mélenchon) en leur préférant ceux de l’extrême droite. C’est aussi l’agenda sioniste. En Italie, Salvini, en France, Le Pen.

Rien de neuf sous le soleil. Devant le risque de révolution prolétarienne au début du 20ème siècle, le grand capital avaient délégué ses pouvoirs à Mussolini et Hitler. Les optimistes pourront toujours se rassurer avec la formule de Marx "tous les grands évènements historiques… se répètent …la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce".