Editions Volopress : la collection Toponeige, l'actualité du ski de rando, les infos montagne et neige dans les Alpes.
Infos

STATIONS DE SKI : L’ARNAQUE DU PRIX DES FORFAITS

dimanche 9 mars 2008 par TASSAN Lionel

Un étude intéressante a été réalisée sur les Hautes Alpes et il est probable que les mêmes conclusions soient tirées sur les autres départements.

Cette étude démontre à quel point les tarifs proposés par les sociétés de remontées mécaniques ne sont pas équitable par rapport au temps passé à skier, et ce, toujours au bénéfice de l’exploitant, en ne répondant absolument pas à la demande des clients qui souhaitent de plus en plus aller à la neige pour faire un peu de piste mais aussi découvrir autrement la montagne.

Il paraît intéressant de le signaler sur un site de ski-alpinisme car quel que soit notre point de vue sur le ski dit (abusivement) alpin (je dis ça car j’en vois déjà qui vont intervenir en disant "si vous n’êtes pas content vous n’avez qu’à monter en peaux" - et ce n’est pas le sujet), nous sommes parfois amenés à utiliser des remontées mécaniques, dans le cadre d’approche de la montagne mais surtout dans un cadre d’apprentissage. Rares sont ceux en effet qui ont appris à skier sans utiliser un tire-fesse.


Messages et Commentaires ...
  • 10 mars 2008 ANC - l’avocat du diable

    Salut Lionel,
    Je vais me faire l’avocat du diable. Est-ce que la politique des stations de ski est plus déraisonnable que celle des compagnies aériennes ou bien maintenant de la SNCF ? Pour mon dernier voyage aux USA, j’ai pris deux allers-retours car c’est bien moins cher qu’un aller-retour simple lorsque le séjour ne couvre pas un week-end. En bref, le voyageur en déplacement professionnel paie pour le touriste (une remarque similaire pourrait être faite entre les prix des billets des 1ère et 2nde classes).

    Pour les stations de ski, les charges fixes sont relativement importantes : amortissement des remontées mécaniques (des prêts de 10-30 ans), des travaux de piste (enneigement artificiel, sécurisation à l’aide de gazex, catex, etc.), élargissement et revégétalisation. Un télésiège débrayable coût la bagatelle de 5 millions d’euros. A cela s’ajoutent les charges variables : personnel, damage, etc. Je pense que c’est sans doute pour cela que les gérants de station ne veulent pas vraiment mettre en place du prorata temporis dans le calculs des forfaits. Je doute également que la marge commerciale soit très importante (voir le dépôt de bilan de Transmontagne) et les choses iront en s’aggravant dans les années à venir pour bien des stations. Pour rejoindre ton propos, il n’est pas sans doute un fait du hasard si de petites structures comme Remy Loisirs (Cohennoz, Saint-François-Longchamp, Foux d’Allos, Orcières, etc.) ont réussi à se développer malgré la morosité du contexte actuel car elles ont compris que le tourisme alpin ne peut se résumer à l’industrie du tout ski alpin.

    Cela ne résout pas le problème que tu signales du prix du forfait, notamment pour les débutants. Auparavant, je tentais d’apprendre le ski à mon fils au col de Porte, mais avec la fermeture (temporaire ?), il faut aller à Chamrousse, bien plus cher...

  • 20 mars 2008 Nicolas Georges - On peut toujours rêver

    Christophe Ancey a bien résumé le problème : il faut bien financer les stations, car massacrer le paysage et pomper les ressources en eau, ce n’est certes pas gratuit !
    Dans le contexte actuel, tout porte donc à croire que la clientèle du ski mécanisé (non, surtout pas alpin ;o) va se réduire comme peau de chagrin, ce qui sera surement moins dommageable à Serre-Che ou Courchevel qu’à Chaillol (qui vient pourtant de s’équiper d’un beau TSF 4 places flambant neuf en plein soleil, allez comprendre)...

    On peut aussi espérer que l’offre pourra finir par s’adapter à la demande :
     d’une part pour la clientèle familiale du WE, avec des propositions de forfaits plus réalistes et qui n’augmentent pas proportionnellement au baril de brut (le ski mécanisé, ce n’est pas non plus QUE du pétrole que diable !),
     et d’autre part, surtout, que le tourisme en montagne se découple de plus en plus des ravageurs d’alpages que sont les stades de ski mécanisé...
    Enfin, si le marché ne faisait que répondre à la demande, ça aurait quand même fini par se savoir. Allez, on peut toujours rêver !

  • 29 avril 2008 bruno ferrand - les forfaits ne sont plus des forfaits

    bonjour ; exellent sujet !
    je suis un parisien fou de montagne l’ ete l hiver aussi et donc je skie beaucoup puisque j arrive a faire 4

    semaines de ski par an et plus les bonnes années.
    je skie partout ! aussi bien a Drouzin le mont qu a val thorens.
    pour les petites stations pas de probleme, le forfait journée et tres accessible
    pour les grands domaines... il en va autrement.
     Tout d abord je ne comprend pas tres bien pourquoi skier sur un domaine tres etendu coute plus cher que skier sur

    un seule station exemple : valthorens : tarif T 3 vallées : tarif T+
    Il me semble que cen est pas parce que l on va plus loin que l ’on skie plus.... de plus il me semble que les

    actionnaires finaux des boites de remontées sont sensiblement les memes (Compagnie Des Alpes) En clair ce qui ne va

    pas dans la poche droite va dans celle de gauche..

     Les forfaits ne sont plus des forfaits...
    si l ’on achete un forfait 6 ou 7 jours et qu on ne skie pas pendant un seul jour , on est dedans ! Dés lors, je n

    achete plus de forfait semaine surtout lorsque la meteo est incertaine, et au vu des files d’attentes aux caisses

    lorsque le soleil revient, je ne pense pas etre le seul a pratiquer ainsi !
    de plus les stations proposent tout un tas de nouvelles activites hors ski qui sont fort interressantes et

    renforcent ce comportement.

     comme je pratique pas mal de ski hors piste et de randonnée, il m arrive souvent d utiliser une ou deux remontées

    le matin puis plus aucune de la journée. Le tarif est le meme pour moi que pour quelqu’ un qui va tourner 20 fois

    sur les remontées de la station ! C’est un peu rageant.

     quand il ne fait pas beau et donc que je n ai pas de forfait, je sortirais bien faire 1-2 heures de ski histoire

    de sortir !
    Les tarifs prohibitifs des demies journées (a peine 3 ou 4 euros de moins que la journée complete) ne m y

    encouragent pas et donc, c’est une journée perdue pour la station.

     Je pense que les gestionaires de ces stations n ont pas enncore pris la mesure de ces comportements,Ils

    gagneraient certainement plus en modifiant cette tarification. (exemple le domaine de la plagne qui, apres avoir

    longtemps dédaigné la clientele locale journée, lui déroule un tapis rouge avec ses forfaits "drive in")
    Tout baser sur une clientele a majorité internationale peut etre dangereux (il suffit que quelqu un s’enrhume a

    wall street pour que la clientele anglaise n aie plus les moyens de se payer l’eurostar !!) Certes ce n est pas ce

    qui se passe depuis quelques temps, mais le monde change vite. (je me souviens, il y a a peine une dizaine
    d’années, Tignes organisait des "reunions" de clients "fideles" pour leur demander pourquoi il y avait plus de 30%

    d innocupation en pleines vacances scolaires de Fevrier) Il semblerait que les reponses apportées lors de ces

    réunions aient déja été oubliées...Elles redeviendront d’actualité lors de la prochaine crise !!

    Alors oui, Il faudrait peut etre faire quelque chose pour que les forfaits redeviennent "normaux" et surtout

    accessibles a une clientele francaise et a fortiori celle non negligeable , de proximité qui devrait constituer le

    "socle dur et fiable" de toute station qui se veut durable.


Proposer un commentaire

accueil | espace privé | site sous SPIP