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Matériel

Un Test Générique

dimanche 14 mars 2004 par SHAHSHAHANI Volodia

Après avoir une connu une double révolution ces quinze dernières années, celle du light (compétition) et celle du parabolique (free-ride), l’innovation semble nettement marquer le pas en matière de ski de montagne depuis au moins trois ans. Il m’apparait donc opportun de poursuivre les discussions engagées dans la rubrique courrier ces dernières années. Sur la base-test en stock (plusieurs dizaines de modèles) j’ai prélevé un échantillon de neuf skis représentatifs de ce qui est (ou a été) proposé sur le marché.

Tester un ski de montagne, c’est tester des comportements pour lesquels il n’y a aucune mesure objective, c’est plutôt comme goûter un vin. Le résultat est aussi quelque chose de subjectif comme une critique de livre ou de film. Cela suppose de pouvoir s’identifier un minimum avec le chroniqueur, comprendre ses préférences, interprêter ses marottes, pouvoir en faire abstraction. D’où l’intérêt d’une certaine continuité : le présent test s’inspire des méthodes que j’utilise depuis une vingtaine d’années et qui ont présidé à la publication de comparatifs semblables dans la presse magazine.
Dernière précision : je mesure 170 cm, pèse 63 kilos DCVS (...données corrigées des variations saisonnières), mes premières glissades datent d’un demi-siècle et je skie plutôt paresseusement.

ECHANTILLON

Cet échantillon réduit ne prétend pas donner la clef pour "choisir son ski" mais présente la plupart des catégories de skis conçus pour la randonné en montagne : à défaut d’être exhaustif il peut être considéré comme générique. Il se compose de 4 skis "en gamme" (reconduits en 2005), 2 skis récents qu’on trouve encore en fin de séries et 3 plus anciens mais toujours référents chez les randonneurs.

MODELE ANNEE MARQUE taille poids cotes rayon peaux prix liste prix rue
1 SINTESI 2003 SKITRAB 170 2390 100/71/88 23 68/taille 410 320
2 TM 11 2004 ATOMIC 167 2170 92/66/82 24 65 350 300
3 ALTITRAIL 2003 DYNASTAR 170 2410 96/68/87 22 65/67 280 220
4 HITRAX AC 2001 FISCHER 173 2470 105/68/90 19 taille 330 270
5 1200/HELIUM 2002 HAGAN/TUA 170 2570 99/72/89 25 8/70 370 250
6 TX TITANIUM 2002 HAGAN 170 2200 92/69/80 34 65/67
7 VERTICAL 4X4 1998 DYNASTAR 170 2740 103/68/87 21 67/taille
8 TOUR STAR 1994 KNEISSL 170 2580 88/69/78 44 67
9 ALTITUDE 1995 DYNASTAR 175 2690 83/65/73 43 63

Les skis 1, 2 , 3 , 4 font partie des gammes de la saison 2003-2004 et semblent reconduits l’hiver prochain sans autre changement que la décoration.
Le ski 5 ne se faisait plus en 2004 mais on le trouvait encore en rayon en cette fin de saison dans quelques magasins. Ce modèle "1200" que j’ai essayé sous la marque HAGAN (couleur jaune uni) était en fait fabriqué par TUA sur la base d’un HELIUM (sans doute exactement la même chose) : on en trouve encore quelques exemplaires aussi.
Le ski 6 a disparu. Hagan (qui est un distributeur mais pas un fabricant de skis) le "remplace" par un nouveau modèle dit TX-T mais il n’est pas fabriqué au même endroit, les lignes de cote sont différentes, comme le poids annoncé. Il est donc impossible de dire le lien de parenté entre les deux modèles.
Le ski 7 a subi de nombreuses évolutions : sous l’appellation "vertical 4x4" puis Intuitiv et à nouveau "Vertical" en 2005, les lignes de cotes, poids, tailles dispo, souplesses ont connu de nombreuses évolutions. Le jugement ici ne porte bien sûr que sur la version testée, c’est à dire la première (bleue et feu).
Les skis 8 et 9 ne se fabriquent plus depuis longtemps et on n’en trouve pratiquement plus. Le Tour Star a longtemps représenté pour moi la référence du classique de rando. L’ Altitude avait commencé sa très longue carrière sous le nom de Vertical (première version blanche en 1987).

Les poids et les dimensions ont été calculés par nous, le rayon de courbe est donné par le fabricant. Remarque : sur 1200/HELIUM le fabricant annonçait 100/71/90 pour r=25/170 cm alors qu’on a précisément 99/72/89. Le rayon doit augmenter (sans doute pas loin de 27-28 m). Idem sur TM 11, généreusement affublé en sérigraphie d’un 96/67/86 pour r=24/167 cm quand à la toise il atteint 92/66/82 ! Bonne opération pour le fabricant puisqu’il a pu ainsi faire passer un modèle étroit pour un demi-large style Altitrail. Mais bonne opération aussi du point de vue de la neutralité (montée, dérapage…) car je ne serais pas surpris là aussi de voir le rayon monter substantiellement aux alentours des 26-27 m. (Mais je n’ai pris le temps ni pour l’un ni pour l’autre de recalculer ces rayons).

Peaux : taille préconisée pour une efficacité maximale sans couteaux : on donne la taille maxi possible pour une peau droite ; quand ça passe vraiment limite une deuxième taille plus étroite est suggérée ; la mention "taille" signifie peau taillée à la ligne de cote du ski dans le cas des modèles dits paraboliques.

Prix de liste (=catalogue) : affiché en novembre 2003.

Prix de rue : relevé à Grenoble en mars 2004. Depuis quelques années les prix grenoblois sont très voisins de ceux du Vieux Campeur, référence du marché français. Le prix de rue peut s’installer dès la première année de vie d’un ski après les vacances de février. Si le ski est reconduit l’année suivante, il n’est pas rare de le retrouver avec son prix catalogue initial au mois de novembre…ce qui peut faire un yo-yo de +/- 30% plusieurs années consécutives.

PROTOCOLE DE TEST

Les skis ont été essayés en situation de montagne avec un minimum de dix mille mètres de dénivelé pour chacun. Ils ont été choisis en taille 170 cm ou taille la plus proche. Après avoir commencé comme les gens de ma génération avec des planches de 207 cm je suis progressivement descendu à 190 cm, puis brutalement à 180 cm en 1988. Je me suis longtemps stabilisé à ce niveau puis, avec l’apparition des premiers skis larges, j’ai tenté le 170 cm : à ma grande surprise l’adaptation a été instantanée. Du coup, j’utilise aussi cette longueur pour les skis étroits, toujours sans gêne (et mes essais sur plus court, sont encore assez satisfaisants...). Tous les skis ont été montés avec des fixations low tech et j’utilise le plus souvent des chaussures de ski de randonnée Lazer (Scarpa) équipées de chaussons thermo et surlesquelles j’ai remplacé la languette par un soufflet étanche. Si le confort de marche est amélioré, l’ensemble reste trop lourd (2650 gr en 7). Avec des matériaux de qualité, une telle chaussure devrait tomber à 2000 gr. pour un produit du commerce fiabilisé.

NOTES DE TERRAIN

Il y en a quatre. Les deux premières - facilité et stabilité - sont, pour moi, très faciles à donner pour peu qu’on rencontre les neiges critiques. La quatrième - neutralité - n’est pas difficile non plus à établir mais elle résulte d’éléments divers. La troisième - accrochage - est un peu plus délicate à attribuer, car la plupart des skis sont satisfaisants dans ce domaine.
La note DIX sur DIX est une note relative, délivrée au meilleur ski de notre échantillon. Lorsque j’ai cru percevoir une difference, le ski suivant perd un point. Si l’écart est de deux points, la difference est vraiment nette etc...

Facilité. Elle est donnée pour l’essentiel au déclenchement à vitesse lente sur neige irrégulière, cartonnée ou croutée, pour un skieur fatigué avec sac à dos. Je m’efforce de faire essayer les skis par des débutants et quand ce n’est pas possible, je reproduis leurs comportements : pas de jeu vertical type flexion-extension, pas d’avalement, ski sur l’intérieur avec tentative de bascule sans effort de pivotement...La note 10 délivrée ici au Hitrax est proche d’une note absolue : on ne doit pas pouvoir faire beaucoup mieux avec un ski "hauteur d’homme".

Stabilité. Vitesse soutenue en neige poudreuse dense profonde (au moins 30 cm). C’est une situation de type petit hors-piste. A noter que certaines neiges lourdes de printemps estompent les différences : les skis légers, pris dans la gangue neigeuse, sont moins handicapés que dans les neiges sèches plus légères. La note 10 délivrée ici au Helium/1200 est bien sûr loin d’une note absolue. En matière de free-ride, si l’on s’en tient à la typologie Rossignol, notre champion doit à peine pouvoir rivaliser avec un B1 ; or, au-dessus il y a encore un B2, puis un B3 et des skis encore plus "fat", voire des modèles à lignes de cotes inversées conçus pour tirer des traits en poudreuse.

Accrochage. Pente raide, neige dure. Ici on a souvent tendance à confondre l’accrochage avec l’efficacité globale (ou impression de sécurité) en ski de pente qui comprend aussi des notions telles que la tolérance, la neutralité etc...Ainsi, avec la découverte du premier 4X4, j’ai fait une confusion en lui attribuant une note d’accrochage très élevée (9/10) lors d’un test alors qu’en fait j’avais tenu compte de sa tolérance lors des réceptions de virage. Inversement des skis très taillés peuvent être très accrocheurs mais peu adaptés à la pente raide parcequ’ils accélèrent dans la ligne de pente. Autrement dit, la seule note d’"accrochage" pour le choix d’un ski de pente raide ne suffit pas.
La note DIX, délivrée ici à un ski très léger (TM11) et un autre issu de la catégorie slalom des années soixante dix (Altitude), doit aussi être considérée comme toute relative quand on songe aux progrès réalisés sur les skis de géant contemporains.

Neutralité. L’introduction de cette catégorie m’est apparue indispensable avec l’apparition des skis taillés. Dans cette note j’inclus des tas de choses différentes. La possibilité d’adapter des peaux droites, l’efficacité en montée, le franchissement d’obstacles (nervures, goulottes, rivières, souches, boules), l’aptitude au chasse-neige et au dérapage (voir ci-dessus "Accrochage"). La note 10 donnée ici au Titanium devrait par définition être un maximum absolu puisque cette catégorie n’intéresse que le ski de montagne.

NOTES CALCULEES

Il y en a trois (en fait deux plus une), elles sont parfaitement arbitraires. Pour moi elles sont parlantes, car elles me permettent de suivre l’évolution des skis sur le long terme. Chacun fera son tri, en jetant le tout ou en y adaptant des coefficients personnels.

Technique. C’est la simple moyenne des quatre notes de terrain. Peut avoir de l’intérêt dans la recherche d’un ski polyvalent.

Poids-technique
. On calcule d’abord une "note-poids" de telle sorte qu’une paire de 2000 gr obtienne la note 10 sur 10, puis on fait la moyenne simple de la note technique et de la note-poids. Le résultat donne une prime écrasante au poids. Il est facile de lui attribuer un coefficient réducteur.

RESULTATS

Modèle Facilité Stabilité Accrochage Neutralité Technique Poids-Technique
SINTESI 8 8 8 8 8,0 8,0
TM 11 3 3 10 9 6,3 7,7
ALTITRAIL 6 6 8 8 7,0 7,5
HITRAX AC 10 8 6 5 7,3 7,5
1200/HELIUM 7 10 7 9 8,3 7,7
TX TITANIUM 6 5 9 10 7,5 8,3
VERTICAL 4X4 8 9 7 6 7,5 6,9
TOUR STAR 5 6 7 10 7,0 7,1
ALTITUDE 2 3 10 9 6,0 6,3

 Facilité. Il ne peut pas y avoir photo. HITRAX a mis toutes les cartes dans son jeu. Plus de carving (rayon sous les 20 m), équilibre soft (patin rigide avec extrémites ultra-souples), grande portance, poids judicieux (assez léger pour pivoter par une poussée des pieds, pas trop pour éviter de sautiller quand la neige change de densité). Il creuse donc un écart de deux points avec Vertical, plus lourd et un peu plus réactif en croute. Deux points aussi avec Sintesi, moins taillé et plus rigide. 1200 est juste après parceque plus inerte et encore un peu plus rigide. Face à ces skis plutôt larges, Altitrail cède encore un point : son caractere "ni-ni" le rapproche plus de skis droits-étroits comme le Titanium que des larges. Tour Star est encore un ski plaisant. Les deux skis de pente, TM 11 et Altitude, sont désagréables.

 Stabilité. 1200/HELIUM est sans discussion le meilleur : peu réactif, inerte, collé au sol, bref c’est le plus "planchu", ce qu’on demande pour aller vite en poudre. Malgré sa grosse spatule, Vertical est trop réactif sur le plan …vertical et trop étroit au patin. 3° place ex-aequo pour des raisons differentes à Hitrax dont les extrémités sont trop molles et à Sintesi, trop léger et sautillant, pour rivaliser avec 1200 en dépit de cotes voisines. Derrière, on tire le rideau, ce ne sont plus des skis de grosse neige. Les 96 mm en spatule d’Altitrail ne lui permettent pas de se distinguer des ultra-classiques, il ne devance que de justesse le tout-light Titanium. En comparaison de tous ceux qui les précèdent, TM 11 et Altitude apparaissent comme inconduisibles.

 Accrochage. Sans surprise on trouve ici une hiérarchie inversée des deux rubriques précédentes, mais il faut préciser que tous les skis de l’échantillon ont une accroche satisfaisante. Dans une notation sur 20 j’avais accordé une petite avance à ALTITUDE mais ici je place TM 11 au même niveau : ce dernier, plus taillé, permet en outre de couper plus franchement sur neige dure, vraiment efficace pour un ski de ce poids. Titanium accroche effectivement très bien mais la sensation est plus neutre, moins "pêchue" et il part plus vite en dérapage que TM11. Derrière de telles lames de rasoir, Sintesi et Altitrail sont encore excellents. Le vieux Tour Star a toujours bien accroché mais sans le laisser percevoir. Sur les deux skis taillés, Vertical, plus lourd et aux souplesses plus homogènes fait mieux qu’Hitrax dont le cramponnage n’est efficace que sur une zone courte, sous le pied : ce qui est peu gênant pour des débutants.

 Neutralité. Il s’agit ici de noter des fonctions nouvelles et non d’appliquer la double peine. Néanmoins, TITANIUM et TOUR STAR sont seuls en tête, car dans toutes les situations inventoriées ils savent se faire oublier. Juste après, Altitude dont la réactivité en spatule peut être l’occasion de déséquilibres en cas de choc et TM 11, à cause d’une spatule nettement plus souple que le talon ; en montée aussi le placement n’est pas aussi propre que sur Titanium, peut-être à cause cette fois du cambre. Ces quatre skis forment le peloton de tête grâce à leurs qualités en montée et en dérapage. 1200/Helium est aussi bien placé parceque ses dimensions ne sont pas celles de la fiche technique : avec un 99/72/89 (au lieu de 100/71/90 annoncés) il passe une peau droite de 70 mm et est assez neutre dans ses réactions. Dommage qu’il soit affublé d’une spatule aussi basse. Pour un petit mm manquant au patin, Sintesi exige malheureusement une peau taillée ; je lui ai aussi trouvé une légère tendance à "rentrer de la spatule" dans certaines croutes. Chaussant d’extreme justesse une peau droite de 67, Altitrail est aussi (à mes pieds) légèrement survireur en 170 cm (un défaut qui disparait certainement dans la taille supérieure, les cotes restant constantes). Les "carvés" sont naturellement distancés : de deux points pour Vertical, trois pour Hitrax car le dérapage est encore plus imprécis en raison de la mollesse des extrémités.

 Technique. Les deux skis d’origine italienne (le 1200 est en fait une construction TUA) ont ma préférence. Ils ont su trouver (à peu près) la ligne de cote moderne qui sied à un ski de montagne quand les Autrichiens ont - globalement - trop cédé au carving. 1200/HELIUM est arrivé bien devant grâce à sa stabilité en poudreuse. C’est le seul de tout l’échantillon à présenter quasi toutes les qualités requises d’un ski de montagne en même temps que de petites aptitudes au hors-piste. C’est un ski efficace en toute circonstance mais peu démonstratif : c’est à mes yeux le remplaçant de ce que fut le Tour Star de Kneissl. Quand on regarde la note technique finale, on mesure les progrès accomplis en dix ans sur deux skis du même poids. Il faut souhaiter que d’autres fabricants produiront de tels skis.
Sintesi fait preuve de la plus belle homogénéïté au sein de cet échantillon mais sa légèreté le limite à la montagne. Deux skis que tout oppose- Titanium et Vertical - font jeu égal, ce qui montre bien les limites d’une telle "moyenne". Les skis de pente exclusifs ont pris trop de retard dans les grosses neiges.

 Poids-Technique. JE retrouve à la première place le ski qui convient à la majorité de MES sorties en montagne, grâce à une méthode de calcul mise au point par MOI et pour MOI. Logique, non ? Troisième version du nom succédant à deux Tour cap light, le TX TITANIUM a réussi un compromis dont j’avais rêvé pendant des années sans le croire possible. Il ne lui manque que la stabilité, mais ça c’est incompatible avec la légèreté. Pour MOI, il y a un seuil aux alentours des 2500-2600 gr pour commencer à lâcher un peu dans la poudre.
Sur les skis restants au catalogue, la première place reste donc à SINTESI. A l’exception des trois skis lourds, les autres se tiennent dans un mouchoir, ce qui, compte-tenu de leurs grandes différences et de leur irrégularités montre aussi les limites de ce type de classement.

CONCLUSION

Hormis quelques possibles fins de série, il ne reste plus en lice de notre échantillon, que quatre skis, mais ils sont assez représentatifs de ce qu’on trouve sur le marché purement rando. Encore une fois mon propos n’est pas de dire "achetez tel ski" mais "ce type de ski correspond plutôt à tel usage et il y en a certainement d’autres de même nature sur le marché". Deux de ces skis sont à prétention polyvalente, les deux autres sont plus typés.
 Parmi les skis typés, on trouve deux sous-types. Le ski-plaisir à dominante profonde, représenté ici par Hitrax et le ski de pente, léger mais exigeant, convenant à des skieurs agressifs, TM 11.
 Parmi les skis polyvalents, le rando large (représenté ici par Sintesi) est techniquement supérieur au rando medium (rôle tenu par Altitrail). Mais si l’on s’intéresse au rapport qualité-prix, le ski français l’emporterait : entre le ski et la peau (droite au lieu de taillée) la différence se monte à 150 euros. Ceci explique en partie le succès d’Altitrail, probablement le ski de rando le plus vendu en France ces dernières années.



caractéristiques de l’échantillon

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