C’est la formule qui prône un état unique de Palestine sans discriminations nationale, ethnique, religieuse. Elle est de plus en plus partagée par les citoyens juifs de nombreux pays à commencer par ceux des Etats-Unis comme rappelé entre autres ici Nos agents sionistes voudraient criminaliser cette formule parce qu’elle "nie le droit à l’existence d’Israel". Ils ont raison. Il s’agit bien d’en finir avec cette ultime entreprise coloniale de l’Occident à l’heure où sa volonté expansionniste s’étend de Gaza au Liban avec les mêmes méthodes : destructions d’hôpitaux, assassinat de journalistes, bombardement des populations qui tentent de fuir vers la Syrie avec déjà un million de personnes ayant dû quitter leur domicile. Comme à Gaza la mémoire doit être annihilée si elle n’est pas conforme au projet sioniste avec pour modèle les talibans : destructions à Baalbeck de monuments de l’antiquité romaine et plus récemment sur la ville de Tyr.

Trump Harris, kippa blanche et blanche kippa

Dans cette dénonciation les religieux orthodoxes sont rejoints par des laïcs et notamment la candidate verte Jill Stein, l’exact opposé de la nazie-colo allemande Baerbock, qui offre une possibilité aux électeurs de refuser le choix entre Trump ou Harris, kippa blanche ou blanche kippa. Jusqu’à récemment la kippa n’était qu’un signe religieux comme une croix chrétienne, un foulard musulman ou un turban sikh. Sauf qu’en ces temps de génocide assumé on ne la voit ni chez les religieux orthodoxes (chapeau noir) ni chez les étudiants juifs anti-sionistes (si ce n’est en la coloriant aux couleurs du drapeau palestinien), seulement sur les crânes des fanatiques qui viennent les agresser avec la complicité des administrations universitaires et de la police. La kippa aujourd’hui apparaît comme l’uniforme des Ben Gvir/Smotrich et des colons qui bloquent les camions de nourriture à Gaza et vont chasser les Palestiniens de Cisjordanie jusque dans leurs oliveraies. Le même raisonnement peut être tenu pour le drapeau ciel et blanc où figure l’étoile qui a pris le relais de la croix gammée.

Pour la candidate indépendante du lobby, Trump et Harris sont les complices de ces crimes : "Il est absolument absurde d’affirmer que Donald Trump est meilleur ou pire. Nos deux candidats sont aussi dangereux l’un que l’autre ; il n’y a pas de moindre mal…Le problème, c’est le sionisme, qui est une idéologie politique dont l’objectif est de chasser les gens de leur terre pour la leur prendre. Depuis le début, avant même la création de l’État d’Israël, il s’agit du nettoyage ethnique et du massacre du peuple palestinien."

Refusant d’accuser le Hamas pour son action "Déluge Al Aqsa" du 7 octobre 2023 Jill Stein rappelle qu’en son temps l’OLP fut aussi qualifiée de "terroriste". "Le Hamas n’est que la dernière forme de résistance palestinienne. L’occupation n’est pas une affaire anodine ; il s’agit d’exactions et de déplacements de population…" Une telle déclaration vaudrait des poursuites dans le paillasson-FR, pas encore semble-t-il chez le boss…

Jill Stein appelle aussi à quitter le parti démocrate celles et ceux qui critiquent la politique génocidaire USraélienne, tels que Bernie Sanders, Rashida Tlaib, Ilhan Omar : "Notre parti n’est pas contrôlé par l’argent. Le parti écologiste n’accepte pas les grosses sommes d’argent et n’utilise aucune des combines de la corruption légalisée – il y en a beaucoup, mais nous ne les utilisons pas."

Après le sionisme : un seul Etat

Jill Stein fait aussi sienne cette évidence. "Pour l’instant, nous avons un État d’apartheid ; je pense que nous avons besoin d’un seul État démocratique. En quoi deux États amélioreraient-ils la situation présente ? La Palestine est aujourd’hui représentée et fortement soutenue par les Nations unies, mais cela fonctionnerait-il maintenant alors que ça n’a pas fonctionné pendant tant de décennies ? …ll est difficile de croire que le problème sera résolu sans un État démocratique qui garantit la justice, l’égalité et la dignité à tous ses citoyens." Article

Pointe de vue exprimé à partir de 3’ dans cet entretien avec le cinéaste israélien Eyal Sivan.

Même démonstration par l’un des fondateurs de l’UJFP, Pierre Stambul.

En remontant dans le temps on s’apercevra que le projet de colonisation de la Palestine a toujours été contesté dans le monde juif.
"Si nous ne parvenons pas à trouver une voie vers une coopération honnête et des pactes honnêtes avec les Arabes, alors nous n’aurons rien appris de nos deux mille ans de souffrance et nous méritons le sort qui nous attend" dixit Albert Einstein en 1929.
"Un parti politique très proche, dans son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et son attrait social, des partis nazis et fascistes". Encore Einstein cette fois avec Hannah Arendt en 1948 en réaction à une visite à New York de Menahem Begin qui comme premier ministre signera en 1978 le pacte avec le collabo égyptien Al Sadate…sous la présidence démocrate de Jimmy Carter. L’antisionisme d’Albert Einstein.

A trois jours de la farce électorale, une énième confirmation de la complicité du parti démocrate nous est fournie par l’ancien président Clinton revendiquant sans complexe le rôle de son pays dans le génocide. "Ce n’est pas le nombre de personnes que nous avons dû tuer qui compte. Parce que le Hamas s’assure qu’ils sont protégés par des civils, ils vous obligeront à tuer des civils si vous voulez vous défendre." Source