::... Nivologie ...
Conditions un peu atypiques pour une course qui ne l’est pas moins... J’étais venu explorer ces pentes le 27 décembre dernier et j’avais dû faire demi-tour vers 1700 m devant le spectacle de nombreuses avalanches parties à cause des cassures du terrain. Je savais que la neige récente allait recouvrir tout cela, mais je savais ce qu’elle cachait. La traversée entre 1750 et 1800 n’était donc pas bien risquée, à midi tout du moins. À la descente, j’ai préféré emprunter les pentes plus au nord, orientées SO, mais la neige, légèrement alourdie par l’humidification, partait en coulées sous les skis dès que la pente s’accentuait. En faisant attention, ça passe très bien, mais c’est toujours impressionnant... Cela m’a valu des pentes bien dures par endroits et un étroit goulet raide et tournant bien lessivé. Cramponnage à skis puis échappée pour regag
::... Itinéraire ...
Départ de Péchal (Valbonnais) en empruntant la variante du tour Valbonnais-Beaumont. On traverse la Grande Dreyre au point 1050 et non comme indiqué sur la carte. D’ailleurs, le tracé n’est pas bon à cet endroit, car on remonte un sentier en lacets sur l’autre versant. À 1450, on prend à droite une belle combe que l’on a déjà croisée 3 fois en montant. Tout en haut, on retrouve la végétation, qu’on franchit d’abord à gauche puis en traversée à droite. On progresse entre le bosquet à gauche et le ravin à droite jusque vers 1700. J’ai alors traversé les coulées dans les pentes les moins raides pour gagner la belle croupe S qui s’oriente au SSO en montant. Cette croupe donne place à un couloir que l’on remonte jusque vers 2120. De là, on part en traversée à droite pour gagner une selle neigeuse et de là facilement le sommet (plutôt à pied). Descente à improviser en fonction des conditions...
::... Commentaire ...
La voiture ne veut pas démarrer : qu’à cela ne tienne, je pars à pieds de la maison... pour skier ce sommet qui est, avec la Cavale, à la naissance du chaînon Coiro-Armet. On peut chausser les skis vers 900 si on ne répugne pas à caresser les cailloux. Par contre, à la descente, j’ai déchaussé à la première touchette vers 1250. Et j’ai même chaussé les crampons afin de ne pas batailler en permanence pour maintenir mon pied aval sur le sentier. J’ai dû m’arrêter vers 2120 m (même si mon alti m’en indiquait 100 de plus !) car j’avais trop pataugé dans une neige assez alourdie par l’humidification : crampons, skis, re-crampons pour sortir le couloir en neige dure... fatigue, heure tardive... Demi-tour. J’ai choisi de descendre sur des pentes plus ouest pour profiter d’une meilleure neige et ce fut 500 m (40° / 150 puis 35-40) de belle poudre sur fond dur. Cot 4.1 / F+ / E1 (pente 45° pour finir).