RAS-N-OUANOUKRIM, Couloir nord-est

Dans ce secteur, la neige se transforme vite, mais il reste, grâce au froid, de la neige récente de la semaine passée, très agréable à skier, mais dont il faut quand même se méfier dans de rares secteurs où des accumulations peuvent se former, comme la combe des Clochetons ou celle du Tizi-n-Tadat, sa voisine au profil très proche. Le vent de nord souffle fort et transporte beaucoup de neige, les crêtes fument. Par contre, le fond est on ne peut plus stable, gelé depuis des mois

S?élever vers le S jusqu?au 1er replat 3300. A D dans un magnifique défilé, puis on débouche sur un cirque splendide, avec au centre l?Akioud (4030), et à sa D les cols de l?Amrharas. Les pentes se redressent en haut (35°). Redescendre jusqu?au replat 3300, prendre à D, puis, vers 3400, à D dans un étroit goulet raide (30-35°) qui mène à la combe du Bou Imrhaz. On ne peut pas manquer à G le très beau couloir du Ras, qui se redresse progressivement (35-40°) avec une étroiture de 2-3 m dans le haut. Le redescendre. Prendre alors à G pour finir de gravir la combe, puis descendre jusqu?au refuge

Je voulais gravir l?Afella-n-Ouanoukrim par l?Aougdal Bou Tiouna, mais à la sortie du défilé, les pentes au soleil du Tizi-n-Amrharas m?ont attiré. En la prenant assez tôt, la poudreuse posée sur une neige dure garantissait un ski extra où on peut envoyer en toute confiance. La montée du couloir du Ras était une autre paire de manches : neige dure avec des restes de neige récente mal adhérente, montée d?abord à skis, puis à pied, enfin, juste sous l?étroiture en neige très dure, en crampons, tout cela avec un vent tempêtueux dans le dos. Anecdote : je me croyais seul dans le secteur, quand j?aperçus 10 skieurs tout en haut du couloir qui s?apprêtaient à le descendre : je me suis garé, et j?ai attendu que tout le monde passe, certains en partie en dérapage. Le guide marocain qui les conduisait m?a dit au passage que c?était la première de ce couloir cette année. La descente fut excellente