ENTRE PLASTRES ET ARPILLON, Versant nord-est

Le vent de sud-ouest assez soutenu transforme à vue d'œil la poudreuse en particules reconnaissables et grains fins qui forment des plaques friables de surface. Heureusement, il n'y a pas de couche fragile (à part sondage à 2550, sans doute peu représentatif) et la poudreuse de fond est assez cohérente et sa cohésion de feutrage assure une bonne stabilité à la pente. Le redoux annoncé devrait assainir la situation et une bonne sous-couche devrait se former au-dessus de 2500. Certaines zones en croupes ont été soufflées et la neige y est dure et portante.

Parti pour les Plastres, j'ai un peu hésité à cause des conditions (les 150 m de face n'inspirent pas trop confiance en cas de plaques) et j'ai opté pour ce sommet non nommé, dont la combe est encadrée par les deux téleskis l'Uvernage et de l'Arpillon. L'arrivée du mauvais temps (et du jour blanc) m'a empêché de remonter à l'Arpillon. Je suis monté en bagnole (sans pneus neige) jusqu'à 1950, car en-dessous, il n'y avait qu'un faible saupoudrage. De ce point, c'était ski à la bagnole.

J'ai bien conscience d'avoir opéré un petit hold-up avec cette course coincée entre les chutes de neige de la nuit et l'arrivée d'une forte perturbation par le sud (pluie en vallée à 14h). J'avais renoncé au " grand chelem ", voilà qu'il se rappelle à moi ! J'ai évidemment pris les skis cailloux, mais j'ai finalement très peu touché (un peu sous le sommet et aussi vers le bas), surtout parce que ces pentes sont bien herbeuses.